Alors que Benchicou entame sa vingtième nuit au centre de détention d'El Harrach, les confrères du quotidien Le Matin sont toujours dans l'expectative quant à ce que leur réserve le pouvoir. « Apparemment, l'incarcération de Benchicou ne suffit pas... », nous dit une consœur en évoquant le refus d'un échéancier par l'Administration des finances. En revanche, cette incertitude quant à l'avenir du journal n'use en rien la solidarité des travailleurs entre eux, et celle exprimée par tous ceux qui s'opposent aux nombreuses tentatives de musellement de la presse algérienne. Cette mobilisation devra s'exprimer dès demain, lors du rassemblement prévu à Paris (France) et à la place de La Liberté de la presse, un 5 Juillet, symbole d'indépendance, et à la veille d'un autre procès auquel est , une fois de plus, « convié » le directeur du Matin. Ce même jour, mardi 6 juillet, plusieurs actions sont prévues. Ainsi, pendant que Benchicou comparaîtra au tribunal de Sidi M'hamed, un rassemblement se tiendra à la Maison de la presse Tahar Djaout, et à Montréal (Canada). Un autre, celui du mouvement citoyen représenté par la CADC, devrait se tenir devant le tribunal pendant le procès. Quant à l'association féminine Code la Famille 20 ans barakat !, qui est partie prenante dans ce combat et qui dénonce cette « atteinte à l'exercice de la liberté de la presse », prévoit un lâcher de 1000 ballons sur lesquels sera inscrit « Libérez Ghoul Hafnaoui et Benchicou. »