Participation n Evaluant les trois jours de grève au niveau des APC et daïras de la wilaya de Tizi Ouzou, la coordination des collectivités locales, affiliée à l'Ugta, initiatrice du mouvement, avance un taux de suivi de 95% pour les APC. Pour ce qui est des daïras, Boualem Arkous, SG de ladite coordination, parle d'un taux de 80% à Larbaâ Nath Irathen. Ce dernier, qui a animé jeudi une conférence presse au siège de l'union de wilaya de l'Ugta, se dit satisfait des résultats, tout en précisant que «l'arrêt de travail a été pratiquement de 100% au niveau de 61 communes sur les 64 que compte la wilaya. Pour le conférencier ces résultats encouragent le syndicat à maintenir la pression jusqu'à obtention de la prise en charge effective des revendications des travailleurs des collectivités locales et qui sont, la titularisation des vacataires et contractuels, l'adoption du statut particulier et son application dans les meilleurs délais, la promulgation d'un régime indemnitaire à la hauteur de la perte du pouvoir d'achat et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11. Le problème des contractuels et des vacataires est l'une des principales préoccupations de la coordination qui trouve inadmissible qu'un employé continue à occuper un poste de contractuel pendant 5 ans, voire plus, sans être titularisé. «le comble, souligne M. Arkoub, est que cet employé travaille pour un permanent et occupe souvent des postes sensibles ou stressant tel que l'étal civil.» Le SG dira que «si on maintient un contractuel plusieurs années au même poste, il y a nécessité, pour ne pas dire obligation de le permaniser». Si la coordination des collectivités locales de la wilaya de Tizi Ouzou est la seule au niveau national à monter au créneau et à s'intéresser aux problèmes socioprofessionnels des travailleurs qu'elle représente, c'est parce que «la fédération nationale des coordinations des collectivités locales (Ugta) ne fait rien», déclare M. Arkoub. Le syndicat qu'il représente ne rate pas l'occasion pour tirer à boulets rouges sur le fédéral à qui il est reproché d'être «cloîtré dans les locaux de la Maison du peuple, totalement déconnecté de sa base et indifférent au mouvement qui secoue la structure dont il a la charge et qui amène les syndicalistes de Tizi Ouzou à se poser la question sur les raisons de son existence». Décidée à poursuivre son mouvement de protestation, la coordination compte tenir mardi prochain un conseil de wilaya pour arrêter d'autres actions. Par ailleurs, une grève générale de la Fonction publique (tous secteurs confondus) est déjà inscrite au programme du syndicat. La date n'est pas encore définie.