Le conflit qui oppose à Souk Ahras les agents de la Protection civile aux instances locales de l'UGTA est loin du dénouement et le climat demeure empreint de scepticisme et d'appréhensions. Le passage, dimanche dernier, d'un représentant de l'union locale a été considéré par la majorité des employés du secteur comme « une opération de sondage » et un nouvel épisode d'une « série de manœuvres visant l'essoufflement du mouvement de contestation » qui remonte, rappelons-le, à plusieurs mois. Au lieu de l'élection d'une nouvelle section syndicale telle qu'annoncée précédemment, l'instance précitée s'est contentée d'installer une commission de candidature où les travailleurs du secteur ont difficilement imposé les partisans du renouveau à la tête de la section syndicale. « Prévue pour la semaine prochaine, l'élection de nos représentants demeure en butte aux vieux réflexes et aux méthodes surannées dans l'exercice du droit syndical. Les agents de la Protection civile sont décidés plus que jamais à faire preuve de cohésion pour faire valoir leurs droits à une représentativité qui tiendra compte des intérêts du secteur et de sa stabilité », nous ont déclaré des pompiers de l'unité, avant d'ajouter : « Ceux qui espèrent disperser nos rangs pour mieux gérer certains privilèges n'auront pas le dernier mot face à notre détermination à rompre avec les interférences et injonctions de la part de quelques pseudo syndicalistes. » Autre fait marquant, le représentant de l'union locale a publiquement invité un cadre de la Protection civile à introduire une action en justice contre les correspondants de presse à cause des articles publiés sur le sujet dans différents organes, tentant vainement d'impliquer l'administration dans un conflit syndico-syndical. L'autre partie a encore une fois refusé toute déclaration à la presse.