Le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, s'est dit, dans un entretien publié hier par le quotidien El Moudjahid, opposé pour le moment à la création d'un syndicat des policiers. « On parle parfois de l'éventualité de l'existence d'un syndicat au sein de la police. L'idée, à ce stade, ne peut être retenue », a indiqué M. Tounsi, sans en exposer les motifs. Le DGSN, qui répondait à une question relative au volet social de ce corps de sécurité, a toutefois donné des « assurances » quant à l'augmentation des salaires. « Nous tenons beaucoup à l'équité dans le traitement des problèmes soulevés par les agents. Les abus de la hiérarchie sont sévèrement sanctionnés », a-t-il ajouté. Abordant le problème des nouvelles missions de la police, la lutte contre le terrorisme, le blanchiment d'argent, le trafic d'armes, la cybercriminalité, entre autres, le premier responsable de la DGSN a affirmé que cela « demande des formations adaptées à tous les types de criminalité, à l'intérieur de l'université mais aussi à travers une coopération sur le plan international, notamment avec Interpol et d'autres institutions spécialisées ». Aussi a-t-il divulgué qu'un groupe de travail multisectoriel a enquêté pendant six mois sur l'origine des fortunes amassées par les terroristes. M. Tounsi a estimé que les moyens existent pour une formation spécialisée des policiers.