Les prix du pétrole se sont nettement redressés après que l'Arabie Saoudite eut annoncé son intention d'appliquer la deuxième réduction de la production qui avait été décidée lors de la conférence extraordinaire de l'Opep, tenue le 14 décembre 2006 à Abuja, au Nigeria. La baisse des températures au début de la semaine passée avait permis aux prix du pétrole de remonter au-dessus de la barre des 55 dollars le baril après une chute sous les 50 dollars. Le marché a ensuite été surpris, mardi dernier, par une déclaration du nouvel ambassadeur d'Arabie Saoudite aux Etats-Unis qui avait déclaré que son pays se contentait d'un baril de pétrole à 50 dollars. Adel Al Jubeir qui est conseiller du roi et ex-porte-parole de l'ambassade d'Arabie Saoudite à Washington a été nommé ambassadeur aux Etats-Unis à la place du prince Turki Al Fayçal, qui avait démissionné, selon Riyad. Le prince n'a occupé le poste à Washington que durant 15 mois alors que son prédécesseur, le prince Bandar Ben Sultan, est resté 20 ans ambassadeur à Washington. Ses propos ont ensuite été indirectement contredits, puisque le même jour le Wall Street Journal a rapporté les propos d'un officiel saoudien qui annonçait que l'Arabie Saoudite allait appliquer la réduction qui commençait à avoir cours le 1er février. Pour être plus précis, l'officiel saoudien a indiqué, mardi, au quotidien américain des affaires que son pays avait averti ses clients d'une coupe de 158 000 barils par jour à compter du 1er février. Les 158 000 barils sont la part de l'Arabie Saoudite dans la deuxième réduction de 500 000 barils par jour décidée par l'Opep le 14 décembre 2006. Cette annonce a fini par faire monter davantage les cours du pétrole leur faisant gagner environ trois dollars en fin de journée. De 54 dollars environ, le baril de light sweet crude est passé à environ 57 dollars. La baisse des stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis, annoncée mercredi dernier, a encore soutenu les prix. Mercredi à New York, le baril de pétrole a même clôturé à plus de 58 dollars (58,14 dollars). Hier, les prix du pétrole restaient au-dessus des 57 dollars le baril aussi bien à New York qu'à Londres. Par ailleurs, la majorité des pays membres de l'Opep s'est rangée à l'idée de l'Arabie Saoudite d'éviter une nouvelle réunion extraordinaire avant d'appliquer réellement les deux réductions décidées aux mois d'octobre et décembre 2006 et qui totalisent 1,7 million de barils par jour. L'Opep doit tenir une conférence ordinaire le 15 mars prochain à Vienne.