Au village Tala Allam, à quelques centaines de mètres du centre-ville de Tizi Ouzou, se déversent depuis le mois de juin dernier des eaux usées sur la chaussée. Devant les risques de propagation des maladies à transmission hydrique, les habitants du village tirent la sonnette d'alarme. L'artère principale, séparant des pâtés de maisons, est inondée d'eau noirâtre et nauséabonde. Le réseau est bouché depuis plusieurs semaines. Des enfants s'amusent sur les lieux malgré le danger. Mehdi Belhocine, président du comité de village déclare : « Les responsables municipaux et ceux de la daïra nous ont promis de résoudre le problème en rénovant le réseau, mais il n'y a eu aucune suite depuis des semaines. » Les responsables de la wilaya ont été également informés, mais la réaction tarde à venir malgré l'urgence. On signale sur place que la plus grande menace sur la santé publique est le passage du réseau d'alimentation en eau potable qui alimente la ville de Tizi Ouzou sur la même trajectoire. Une fuite d'eau, et ce serait l'irréparable ! Le président du comité de village renchérit : « Nous sommes très inquiets non seulement à cause des maladies dont sont atteints nos enfants mais surtout pour d'éventuelles épidémies. » Un père de famille, certificat médical à la main, signale que ses deux enfants sont atteints de leishmaniose. Cette maladie parasitaire est mortelle, car elle peut prendre une forme viscérale. Les habitants, pour atténuer les effets des eaux stagnantes, les recouvrent de chaux plusieurs fois par jour, dit encore Mehdi. Selon lui, il faudrait refaire le réseau sur une distance de 70 m uniquement pour éviter le drame. Faudra-t-il attendre l'irréparable pour agir ?