Hier, le secteur des transports urbains a connu une paralysie partielle qui a touché la principale ligne (N°6) assurant la liaison Haï Badr-Debdaba (6 km). De bonne heure, les usagers de cette ligne étaient plantés, nombreux, au niveau des arrêts de bus, des heures durant, attendant le passage des autocars habituels, mais en vain. Le patron des autocars privés, qui a décidé d'entamer cette grève illimitée, n'a déposé aucun préavis de grève et encore moins prévu d'assurer le service minimum requis, enfreignant ainsi la réglementation en vigueur, selon la direction des Transports. Le transporteur privé, a-t-on fait savoir, qui dispose de près d'une quarantaine d'autocars réservés à cette ligne, réclame une augmentation sur le tarif du transport de 7 DA à 10 DA, soit une hausse de 3 DA. La direction des Transports souligne qu'elle a décidé, bien avant, de prendre en charge les revendications de cet opérateur, qu'elle reconnaît comme étant légitimes compte tenu des charges sociales en hausse, mais dénonce toutefois la manière dont il s'y est pris pour déclencher cette grève. L'administration des transports ajoute qu'une commission officielle, installée il y a une semaine, composée de différents services concernés et présidée par le secrétaire général de la wilaya, avait décidé d'examiner et d'entériner les revendications de tous les transporteurs des voyageurs de la commune. Une proposition en vue d'uniformiser la tarification des transports à travers les dessertes de la commune a été arrêtée. Mais, pour son application qui reste du ressort du ministère de tutelle, la commission a exigé un délai d'un mois pour pouvoir répondre favorablement aux transports urbains de la commune. Avisé à temps de ces recommandations auxquelles a souscrit le transporteur gréviste dans un premier temps, indique encore la direction des Transports, celui-ci s'est rétracté en déclenchant une grève illimitée.