Le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels est à pied d'œuvre pour la préparation des assises nationales, premières du genre, prévues pour les 8 et 9 avril prochain. Des assises qui permettront, entre autres, d'examiner la situation du secteur de la formation professionnelle sur la base du diagnostic. C'est aussi une opportunité pour définir une politique répondant à la stratégie de mise en œuvre arrêtée en relation avec le schéma directeur du secteur élaboré dans le cadre du schéma national d'aménagement du territoire, à l'horizon 2013 et 2025. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée, hier, à l'Institut national de la formation professionnelle, M. Khaldi est revenu sur la question des lycées techniques. Un sujet qui a suscité une vive polémique ces derniers mois, comme il a aussi mis en exergue les grands axes des assises qui représentent, de son point de vue, un moyen d'aboutir à un système de formation uni entre le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels et les différents secteurs, d'une part, et de combler certaines lacunes et déséquilibres, d'autre part. Selon le ministre, la manifestation des 8 et 9 avril est importante pour le secteur, car elle lui permettra de tracer une politique claire pour la formation et l'enseignement professionnels à travers des mécanismes favorisant le rôle du secteur, notamment pour ses relations avec le monde du travail. Les recommandations et les décisions sanctionnant ces assises constitueront une feuille de route pour le secteur de la formation professionnelle. Dans ce sillage, le ministre révélera que le document final de ces assises sera proposé pour faire l'objet d'un atelier à la prochaine réunion gouvernement-walis. M. Khaldi a, dans ce contexte, précisé que douze dossiers seront soumis aux débats lors de la tenue de ces assises, à savoir la gestion pédagogique, les passerelles, l'évaluation, les équipements technico-pédagogiques, l'enseignement professionnel, l'équivalence des diplômes, l'apprentissage, le manuel professionnel, la formation continue, l'approche par compétence, l'enseignement à distance et la formation des formateurs. Concernant la phase préparatoire de ces assises, le ministre a indiqué qu'elle sera menée au niveau local et régional, et s'étalera jusqu'au 14 mars prochain. Concernant les lycées techniques, M. Khaldi ne contredira pas son collègue de l'Education nationale. Il appuiera les propos de celui-ci affirmant que le transfert des enseignants du technique vers l'enseignement professionnel ne se fera pas d'une manière automatique ni collective. « Si les enseignants du technique constatent que leur place est au sein de notre département et que leur contribution devient plus positive et favorable dans l'enseignement professionnel, notre secteur est à leur écoute et toutes les portes leur sont ouvertes pour procéder au transfert de leurs dossiers », a-t-il soutenu, précisant que « si les enseignants du technique préfèrent rester dans leur département, personne ne parlera aujourd'hui ni demain d'une mutation ou d'un transfert d'office ». Il a fait part de la difficulté et la complexité des procédures de transfert des dossiers en général et a rassuré les enseignants du technique en indiquant que l'enseignement professionnel est fonctionnel dans déjà 12 wilayas du pays avec près de 11 000 enseignants qualifiés qui assurent ce nouveau processus d'enseignement au niveau des instituts. Le ministre estime que l'enseignement professionnel sera institutionnalisé après l'adoption de la loi d'orientation du secteur prévue en septembre, précisant que le concept de l'enseignement technique est identique à celui de l'enseignement professionnel.