Structure n L'Observatoire de la formation professionnelle, qui devra voir le jour en septembre prochain ne sera pas «une entité administrative, bureaucratique ou budgétivore». Même si elle a été longtemps médiatisée, l'idée de mettre en place un baccalauréat professionnel n'a jamais été concrétisée . Néanmoins, au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, on estime que les objectifs assignés à ce diplôme qui devait voir le jour, il y a quelques années, sont toujours de mise. De l'avis de Azzedine Brahimi, directeur des études et de la coopération qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le baccalauréat professionnel a juste changé dans son appellation. «Les objectifs sont les mêmes», a-t-il poursuivi tout en faisant remarquer que l'enseignement professionnel, «c'est d'abord un cursus qui prépare à un métier». Selon lui, on ne parle plus de baccalauréat professionnel, mais d'autres diplômes tel celui de l'enseignement professionnel niveau 1. Sur un autre plan, l'invité de la Chaîne III a précisé que l'Observatoire de la formation professionnelle qui devra être opérationnel en septembre prochain ne sera pas une entité administrative, bureaucratique ou budgétivore. Ce sera, selon lui, un instrument qui mettra en réseau tous les organismes «qui produisent des données chiffrées concernant l'emploi et la formation» tels l'Office national des statistiques (ONS), l'Agence nationale de l'emploi (Anem) ou encore la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) de sorte à permettre au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels d'avoir des «données fiables» à même de lui permettre de régler le problème crucial de l'inadéquation des formations dispensées avec les besoins du marché du travail. Cela dit, «nous travaillons (déjà) en étroite relation avec l'Anem à travers une entité qui dépend de notre ministère qui est le Centre d'études et de recherches de professions et de qualifications», a tenu à signaler M. Brahimi. Et de rappeler que le développement de la formation par apprentissage demeure l'une des priorités du secteur de la formation professionnelle car favorisant «l'insertion plus que d'autres modes de formation». Répondant à une question relative aux premières assises sur la formation professionnelle qui se sont ouvertes ce matin à Alger, le directeur des études et de la coopération au département d'El-Hadi Khaldi dira qu'un certain nombre de chantiers portant sur la modernisation des activités de la formation professionnelle ont été ouverts, ces dernières années. Pour lui, la formation professionnelle est un «secteur intersectoriel» qui «doit inscrire ses priorités par rapport aux besoins des grands chantiers de l'économie». «Aujourd'hui, des secteurs tels l'agroalimentaire, les travaux publics et l'agriculture interpellent notre secteur», ajoutera-t-il. Ouverture des assises nationales l Les travaux des assises nationales de la formation et de l'enseignement professionnels, regroupant plus de 1000 représentants de différents départements ministériels et secteurs économique et social, se sont ouverts ce dimanche matin au Palais des nations (Alger), sous la présidence du Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Dans une allocution prononcée à la faveur de cette rencontre, M. Belkhadem a indiqué que la formation professionnelle «doit cesser d'être un réceptacle des exclus du système éducatif». «Elle ne doit plus être, a-t-il poursuivi, le recours de la dernière chance pour les milliers de jeunes qui n'ont pas réussi leur scolarité et qui sont orientés d'office vers les voies professionnelles.» Dans ce contexte, le Chef du gouvernement a souligné que la formation professionnelle «est condamnée à réussir sa mutation interne, si elle veut devenir véritablement un instrument au service du développement du pays». Plusieurs communications sont à l'ordre du jour de ces assises, axées essentiellement sur des thèmes liés aux problématiques de la formation, du développement et de l'emploi.