Trois jours durant, le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels débattra des moyens à même d'apporter une nouvelle dynamique pour sa mise à niveau. Un secteur, faut-il le rappeler, longtemps oublié, aujourd'hui encore décrié. Les assises sur la formation et l'enseignement professionnels, dont les travaux s'ouvrent aujourd'hui à Alger sous le haut patronage du président de la République, verront la participation de quelque 1 000 invités entre experts et cadres du ministère, des responsables des SGP, des opérateurs économiques ainsi que les responsables des différents dispositifs sous tutelle du ministère de l'Emploi. Ce rendez-vous, le premier du genre pour le secteur de la formation, est incontestablement un moment de réflexion autour de différents thèmes. Il s'agit, entre autres, du suivi de la formation par apprentissage et de la gestion pédagogique. Cinq ateliers seront ainsi installés. La journée d'aujourd'hui sera consacrée aux communications, dont une vingtaine seront présentées et suivies de débat. Il s'agit de l'avenir du secteur. Des recommandations seront dégagées et sur lesquelles s'appuiera le secteur de la formation qui espère se frayer une place dans la sphère économique du pays. Un secteur qui se cherche encore pour être au diapason. Car, nul ne peut omettre - les spécialistes l'ont d'ailleurs à maintes reprises souligné - le décalage entre la formation dispensée et les besoins du marché du travail. Les grands chantiers engagés ces dernières années ont, en effet, mis à nu les lacunes dont souffre la formation professionnelle. Le déficit en main-d'œuvre qualifiée a été soulevé par les entreprises en charge la réalisation de certains projets. La construction de 1 million de logements, en est l'exemple phare de cette situation. Il aura fallu, faut-il le rappeler, faire appel à la main-d'œuvre chinoise réputée être hautement qualifiée. Le président de la République a eu déjà à rappeler la nécessité d'une mise à niveau du secteur. Un secteur qui, certes, offre une opportunité aux jeunes d'être formés, mais souvent repoussés par le marché du travail. L'inadéquation entre l'offre et la demande en matière d'emploi a fait que les jeunes diplômés des centres de formation professionnelle ne trouvent pas preneur. Pourtant, comme les autres secteurs, la formation professionnelle a engagé des réformes qui ont permis l'intégration de nouvelles filières et des mesures d'encouragement à l'adresse des jeunes stagiaires. Autant de problématiques à aborder par les participants qui devront établir un plan de travail pour impulser une nouvelle dynamique au secteur de la formation professionnelle.