Que fait la police de Souk Ahras depuis trois mois pour transmettre le dossier à la justice ? Pourquoi, jusqu'à ce jour, n'a-t-elle pas identifié le troisième agresseur, ce qui est pourtant un jeu d'enfant, puisque les deux premiers compères l'ont été ? Nous ne lui ferons pas l'injure de penser qu'elle veuille aider les agresseurs, mais vu ces atermoiements… ? Au moment opportun, le chef de sûreté sera appelé à y répondre, tout comme à d'autres questions que nous verrons plus tard. De fait, notre correspondant s'est présenté en date du 3 février 2007 au service de la police judiciaire de la sûreté de wilaya pour s'enquérir de la plainte déposée le 17 novembre 2006 contre les auteurs de l'agression du 16 novembre 2006 dont il avait fait l'objet. Il a été informé par l'officier chargé du dossier que le 5 février 2007 était fixé comme date-butoir pour le transfert du dossier vers la justice et que ce dernier était gardé en suspens pour permettre à l'un des agresseurs de compléter la « simulation d'une rixe » par la présentation d'un certificat d'incapacité délivré par un médecin légiste. Document qu'il n'a pu avoir malgré les interventions de gens influents auprès de ce même médecin depuis trois mois. L'on apprend, le 5 février 2007, que le médecin en question a fini par abdiquer en délivrant un document et en se basant sur un événement relaté. D'autres anomalies ont précédé cette « sortie » du médecin légiste. Au lieu d'un seul PV, cette affaire en a eu deux, l'un établi au niveau du 1er arrondissement et l'autre au niveau de la sûreté de wilaya (siège central). Des dérobades, telles que « revenez ce soir », « revenez demain », « le patron n'est pas », ont accompagné le passage des quatre témoins de la victime. Des détails des déclarations de ces derniers ont été fournis aux agresseurs. Jusqu'au 5 février 2007, le dossier demeure maintenu au niveau des services de la police judiciaire et des personnes influentes ont été observées à trois reprises à la PJ et aux alentours du bureau principal de l'hôpital régional de Souk Ahras ainsi qu'au siège de la DSP. ` Interrogé, le délégué de wilaya du conseil de l'ordre des médecins a déclaré « antidéontologique » le certificat délivré à l'un des agresseurs trois mois après leur forfait. Des « démarches légales » seront entamées, selon le même responsable.