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Devoir de repentance
Publié dans El Watan le 08 - 02 - 2007


La récente escale algéroise du dignitaire socialiste français Jack Lang a réactivé, dans son propre pays, un sujet qui fâche. Il s'agit du lourd contentieux de mémoire dans lequel la France se trouve comptable de son passé colonial en Algérie. La classe politique française est unanime à juger inadmissible un devoir de repentance — ou toute démarche qui s'y apparenterait — au prétexte que les nouvelles générations ne sauraient être tenues responsables des actes de leurs aînés. La continuité républicaine serait ainsi morcelée entre ce que la conscience nationale française peut accepter et ce qu'elle dénie. Cette crispation morale est à l'évidence révélatrice d'un malaise de l'historicité française et d'une incompréhension de la demande de repentance que tout peuple anciennement colonisé, ou asservi, est fondé à formuler envers l'ancienne puissance dominante. Les indépendances, restées formelles dans certains cas, n'ont pas totalement cautérisé les cicatrices infligées par la dépossession et le déficit identitaire engendrés par le colonialisme. Les séquelles de l'occupation militaire de la France par l'Allemagne nazie sont encore mesurables dans la mémoire collective autant que dans les productions intellectuelle et artistiques des nouvelles générations françaises. Cela n'a pas empêché les deux pays de se réconcilier et de constituer aux yeux du monde entier la locomotive d'une avancée de l'Europe que nul ne peut nier. Ce que la France a fait avec l'Allemagne, elle peut — et elle devra certes — le faire avec l'Algérie, au nom du principe de bon voisinage, l'Algérie étant dans la proximité historique de la France aussi nettement que l'Allemagne l'est géographiquement. L'histoire se nourrit de telles convergences qui fondent la sagesse des nations. Les élus français, dont il faut poser comme un a priori qu'ils sont des esprits élevés dans une mouvance humaniste déduite du siècle des Lumières, ne peuvent pas — empruntant un raccourci réthorique — s'engager dans l'impasse qui consiste à croire que la revanche est le socle de la repentance. Comment les Algériens, mais aussi tous les autres peuples qui furent soumis, ne comprendraient-ils pas la volonté des élus français de glorifier un passé colonial si discutable comme une manière d'aveuglement politique. Du plus loin de leurs profondeurs historiques respectives, l'Algérie et la France ont transcendé suffisamment d'épreuves, depuis au moins deux millénaires, pour avoir la force de qualifier le fait colonial comme une violence subie. Identifier cette violence imposée, en exprimer le regret, ne peut pas être pour la France un cruel exercice d'autoflagellation, car il n'y a dans la requête nulle volonté d'humiliation. Les liens tissés entre les deux pays sont en cela trop forts pour être réduits à un psychodrame sans fin, mais ils sont dans le même temps assez fragiles pour être rompus par l'action incisive des manœuvres politiciennes de courants nostalgiques et réfractaires qui, à ce jour, ne s'en remettent pas d'avoir perdu. Ce sont ces forces, plus que les nouvelles générations françaises qui demeurent obstinément hostiles à une idée de repentance qui, en d'autres parties du monde, est le ciment de relations entre des peuples qui parient sur l'avenir.

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