Une nouvelle friction vient opposer à Béjaïa administration et promoteurs immobiliers adhérant à la fédération nationale du BTPH, émargeant à la Confédération du patronat (CAP). Les promoteurs refusent l'augmentation opérée par les services des Domaines sur les prix des terrains d'assiette dégagés pour la deuxième tranche du programme LSP. Pour faire part de son refus, la FNBTPH a rendu public une correspondance adressée au wali où elle souligne la surprise de ses adhérents, dans l'attente que leurs doléances soient pris en charge, de se voir destinataires de mises en demeure de payer les terrains au prix majoré de 50 % par rapport au prix pratiqué pour la première tranche du programme LSP. Pour les promoteurs, la demande de révision de cette décision d'augmentation par la direction générale des Domaines est soutenue par un argumentaire qui met en relief des données contraignantes propres à la wilaya de Béjaïa. Cette augmentation intervient alors que les bâtisseurs privés de la wilaya n'ont pas encore fini de s'interroger sur l'exclusion de Béjaïa des sept wilayas ayant bénéficié du déplafonnement du prix du logement à 2,5 millions de dinars. Un déplafonnement que la fédération de Béjaïa revendique, d'ailleurs, toujours pour les mêmes considérations de contraintes foncières qu'elle met en avant pour protester, cette fois-ci, contre l'augmentation des prix des terrains. Pour étayer « la nature du sol, comme sa topographie, son type et sa résistance à la compression », les promoteurs se réfèrent, entre autres exemples, au projet de Sidi Ali Lebhar (Béjaïa) où le caractère inondable de cette zone a imposé de surélever les fondations de 1,50 m du sol et un ancrage de 3 m, au dessous du sol, des radiers. Ce sont autant de surcoûts pour la fédération qui est convaincue que la revue à la hausse des prix du foncier viendra compliquer une situation qui l'a amenée à observer, pour rappel, une journée de protestation sur les chantiers LSP à travers toute la wilaya. Les promoteurs qui confient que la réalisation des LSP dans les délais « leur demande un effort financier important », se disent prêts à « entamer les travaux dans les meilleurs délais pour peu que l'administration lève les contraintes ».