La fédération du BTPH de Béjaïa, affiliée à la Confédération algérienne du patronat (CAP), dénonce dans une correspondance adressée récemment au ministre de l'Habitat les contraintes et les « fortes pressions » que subissent les promoteurs engagés dans la réalisation du programme d'habitat, en particulier le LSP, de la part de l'administration publique. Cette dernière, écrit-on, nonobstant les multiples obstacles d'ordre administratif et la rareté intermittente des matériaux de construction, impose aux promoteurs immobiliers d'achever les travaux dans les délais impartis. La fédération BTPH tient pour responsable l'administration et particulièrement la machine bureautique à qui incombent les retards accusés dans la réalisation des projets LSP dans la wilaya de Béjaïa. Mieux encore, les rédacteurs de la requête regrettent que « la grande partie des logements achevés et/ou livrés demeure inoccupée faute de travaux de VRD ». Et pour appuyer ses dires, la CAP cite, à titre illustratif, six projets de 560 LSP réalisés à Tichy par des entrepreneurs privés. Même si ces projets sont livrés, les travaux de VRD primaires et secondaires, à la charge de l'Etat, ne suivent toujours pas. Idem pour les autres projets implantés, entre autres, à Sidi Ali Lebhar, Souk El Tenine et Akbou où la livraison des logements risque d'être compromise en raison de « retards importants » dans l'achèvement des travaux de VRD. Pour cela, la fédération du BTPH de Béjaïa en appelle au concours de l'Etat et interpelle le ministre de l'Habitat pour lever ces « blocages » et prendre des mesures urgentes.