Les ressortissants des pays maghrébins ne seront finalement pas obligés de se faire délivrer un visa pour entrer sur le territoire libyen, cela contrairement à la déclaration faite en janvier dernier par le ministre libyen de l'Intérieur, Salah Rajab El Mismari. Mais si le visa n'est plus de rigueur, les Maghrébins seront tout de même astreints à certaines conditions dans le cas où ils voudraient rester en Libye pour y travailler. Le secrétaire du comité populaire général libyen chargé des relations extérieures et de la coopération internationale, Abderrahman Chalgham, a ainsi indiqué, hier, que l'entrée des étrangers en Libye fera l'objet d'une réorganisation. La Libye « ne veut pas imposer le visa aux ressortissants maghrébins mais plutôt organiser leur entrée sur le territoire libyen », a affirmé hier, à Rabat, M. Chalgham. « Chaque citoyen maghrébin qui veut entrer en Libye peut le faire », a-t-il indiqué à la presse en marge de la 26e session du Conseil maghrébin des ministres des Affaires étrangères. Session au cours de laquelle doit, justement, être abordée la question de la circulation des personnes dans l'espace maghrébin. Un ressortissant maghrébin, a expliqué Abderrahman Chalgham, peut rester un mois sans visa en Libye. Il a cependant fait comprendre que dans le cas où quelqu'un aurait l'intention de rester pour y travailler, celui-ci dispose d'un délai de trois mois pour trouver un travail. Dans tous les cas, les autorités libyennes n'autoriseront un Maghrébin à résider en Libye que si celui-ci dispose d'un contrat de travail. M. Chalgham a rappelé que la décision de réorganiser l'entrée des étrangers est motivée par le fait que son pays subit « beaucoup de problèmes liés à l'immigration clandestine et au travail au noir ». « Nous voulons lutter contre les réseaux qui exploitent l'immigration clandestine et le travail au noir en Libye », a-t-il dit. A rappeler que le secrétaire du comité populaire général de la sécurité publique libyen, Salah Rajab El Mismari, avait annoncé, fin janvier à Tunis, l'instauration d'un visa d'entrée en Libye pour tous les étrangers, y compris les ressortissants arabes et maghrébins. Cependant, celui-ci, sans fournir d'explications particulières, fera machine arrière et rectifiera vite le tir. Dans une nouvelle déclaration reprise par l'hebdomadaire anglophone libyen The Tripoli Post, valable pour la semaine du 3 au 9 février 2007, Salah Rajeb El Mismari a pris effectivement le soin de préciser que la décision des autorités libyennes d'instaurer un visa pour les étrangers ne s'appliquera pas aux ressortissants des quatre pays maghrébins. Il n'omettra pas, néanmoins, de rappeler à cette occasion que tous les travailleurs illégaux ont jusqu'au 28 février prochain pour quitter le territoire libyen.