Recul n Ce pays est revenu sur sa décision mais affirme son souci de lutter contre l'immigration clandestine. Le chef de la diplomatie libyenne, Abderrahmane Chalgham, a affirmé «qu'il n'y aura pas de visa» pour les Maghrébins, mais il a atténué son propos en soulignant que «nous voulons lutter contre les réseaux qui exploitent l'immigration clandestine et le travail au noir en Libye». Le chef de la diplomatie libyenne a expliqué que son pays «ne veut pas imposer le visa aux ressortissants maghrébins, mais organiser leur entrée sur le territoire libyen». «Chaque citoyen maghrébin, qui veut entrer en Libye, peut le faire», a-t-il déclaré à la presse. «S'il (le citoyen maghrébin) veut faire du tourisme, il peut rester un mois sans visa, s'il veut travailler, il a trois mois pour trouver un travail, et s'il a un travail, il rentre avec son contrat de travail», a-t-il ajouté, précisant : «Nous avons, en Libye, beaucoup de problèmes dont l'immigration clandestine et le travail au noir et nous avons trouvé beaucoup de solutions». Cette déclaration du chef de la diplomatie, en marge du Conseil maghrébin des ministres des Affaires étrangères tenu à Rabat, confirme que la Libye est revenue sur sa décision d'imposer le visa aux ressortissants maghrébins. Il faut rappeler à ce sujet que le secrétaire du Comité populaire général de la sécurité publique libyen (ministre de l'Intérieur), Salah Rajab El-Mismari, avait annoncé, fin janvier, à Tunis, l'instauration d'un visa d'entrée en Libye pour tous les étrangers y compris les ressortissants arabes et maghrébins. Cette annonce, rappelons-le, avait suscité la réaction de Nourredine Zerhouni, ministre de l'Intérieur algérien, qui s'est inquiété de cette mesure et avait déclaré que «cela est contraire aux fondements de l'UMA». Dans le même registre, cette question sera abordée au cours des travaux à huis clos de la 26e session du Conseil des ministres maghrébins des Affaires étrangères. Par ailleurs, M. Abderrahmane Chalgham a affirmé que l'UMA, «fonctionne normalement, sans cacophonie». «Il n'y a pas de divergences politiques, bien au contraire», a-t-il ajouté. «Les chefs de délégation ont, dans leurs interventions, relevé le caractère stratégique de l'UMA et appelé au renforcement de la coopération», a-t-il rappelé.