La saleté et les dépotoirs à proximité des habitations font partie du décor de la ville de Naciria. Les amas d'ordures sont épars à travers les trottoirs et les ruelles de la ville. La station des fourgons de transport public se trouvant à l'entrée de la ville est devenue une décharge où les commerçants jettent leurs ordures, provoquant ainsi une pollution multiforme. Le petit espace se trouvant tout près du pont traversant l'autoroute reçoit lui aussi sa part de cette violence faite à la nature. A cela s'ajoute l'état de délabrement avancé des trottoirs. Défoncés, ils causent moult désagréments aux piétons. Du côté des habitants, le mécontentement semble atteindre son paroxysme. Les Nacirians expliquent cet état des lieux par « l'indifférence des autorités locales à l'égard des préoccupations des citoyens ». Mais celles-ci avancent « l'insuffisance des moyens humain et matériels pour faire face à cette situation qui en nécessite énormément ». Là où les citoyens voient de l'apathie, les responsables évoquent des « possibilités très limitées » en termes de moyens toujours. D'argent surtout. Loin d'être « apathiques », les services de la voirie souffrent de l'insuffisance de ces mêmes moyens, rétorque-t-on. Toutefois, les responsables de l'association Nature et Ecologie soulignent avoir alerté le wali à l'occasion de sa visite dans cette commune en mars 2006. Le secrétaire général de ladite association, M. Lalami, n'a pas manqué d'ajouter que « ce marasme relève de la responsabilités de tous ». Le vice-président de l'APC, M. Béchar, constate que cette situation est induite par le manque de collaboration des habitants qui se débarrassent des ordures d'une manière très désorganisée et par le manque de sensibilisation sur ce sujet. On a beau assurer une collecte régulière des ordures, mais lorsque les horaires ne sont pas respectés, il devient impossible d'assurer une hygiène permanente dans un centre urbain, mentionne un rapport d'une commission de l'Apw qui a planché dernièrement sur ce problème.