Au cours d'une cérémonie officielle présidée à la fin de l'été 2006 par Brahim Benghayou, wali de Annaba, était installé le comité de préparation des IVes Journées cinématographiques méditerranéennes de Annaba (JCMA). Cette installation avait été sujette à des débats sur les perspectives de cette manifestation, gelée depuis une quinzaine d'années. A l'issue de cette réunion, les journalistes présents avaient cru qu'en dépit des combats d'arrière-garde menés par des archéologues accrochés à un mur d'époque, les JCMA allaient être véritablement relancées. L'on avait même débattu de la date de leur organisation prévue pour la fin de l'été 2007, de l'accroissement des activités du comité de préparation et du nombre de réalisations cinématographiques et des invitations des acteurs et animateurs du monde cinématographique de la Méditerranée et d'ailleurs. La question du financement de la manifestation avait été également abordée. Cette installation aurait dû prendre valeur de test pour les membres du comité. Depuis, pas une seule petite information n'est venue briser le silence qui pèse sur la préparation de ces IVes JCMA, n'étaient les prémices de leur abandon. Apparemment, du côté du ministère de la culture, l'on a estimé que pareille manifestation pourrait pénaliser le déroulement d'« Alger, capitale de la culture arabe 2007 ». Du côté des élus locaux, des députés et des sénateurs censés être les avocats de la population de Annaba, l'on ne se fait pas de bile. Pour ces gens, 2007 est l'année de la « boulitique », des sièges à défendre et des privilèges à préserver. Au niveau de la direction de la culture, on préfère éviter d'aborder ce dossier des JCMA, tout en parlant d'indisponibilité de local pour la création du siège du comité. Quant au wali, il donne l'impression de dire que sa mission s'est achevée avec l'installation officielle du comité de préparation. Quoi qu'il advienne, la non-organisation des JCMA, malgré l'engagement du représentant local de la République, suscitera des regrets. De son vivant, le regretté Amar Chetibi en était la cheville ouvrière. Il est parti pour ne plus revenir, sans apparemment laisser une autre compétence derrière lui pour faire ressusciter des JCMA que l'on veut archiver.