Jamais session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya n'a été aussi instructive que celle du 13 février 2007. L'évaluation de la rentrée scolaire et universitaire 2006/2007 était inscrite en tête d'affiche de l'ordre du jour. Si, pour le secteur de l'éducation, la situation est bien aléatoire, elle est par contre très prometteuse pour celui de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il ressort des rapports et des interventions concernant ce dernier secteur, l'apparition de deux évolutions majeures. La première est la prise de conscience de la nécessité de valoriser le potentiel scientifique local nécessaire au développement de notre économie. Pour la première fois dans les annales des sessions APW, l'on a hissé le niveau des interventions pour parler du concept d'interdisciplinarité à même de favoriser le brassage entre chercheurs institutionnels, décideurs et opérateurs économiques. La seconde porte sur la volonté des autorités locales de donner aux stratégies de développement de la wilaya l'espace qui leur a manqué pendant longtemps pour susciter des rapprochements entre chercheurs et décideurs. Globalement, dans les interventions des uns et des autres, il s'agissait du renforcement de la recherche au sein de l'université Badji Mokhtar. Les 14 projets de recherche sur les 19 lancés par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont stimulé les ardeurs, surtout celles des élus. Avec sa technopole de recherche composée de plus de 40 laboratoires dotés de tous les moyens, ses dizaines de chercheurs, l'université de Annaba se place au deuxième rang national après Alger en matière de recherche et de développement scientifiques. C'est pourquoi les élus de l'APW ont estimé nécessaire de maintenir la recherche au plus haut niveau par la mise en place d'équipements scientifiques et technologiques de pointe, de soutenir la performance technologique, résultat de recherche, et d'accroître la reconnaissance nationale du potentiel scientifique et technologique local. Cette session de l'APW restera certainement inscrite dans les annales. Le niveau des interventions a dépassé le cap des futilités et du blabla auxquels on nous avait habitués pour atteindre les sommets. Dans les coulisses, l'on a parlé de politique d'internationalisation des activités de recherche à Annaba, de l'accueil de spécialistes de haut niveau par les équipes locales de recherche pour permettre un travail en commun et une reconnaissance de la communauté scientifique de Annaba à l'étranger.