Ils sont quelque 214 000 cadres algériens à exercer en Europe et aux Etats-Unis dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cette révélation a été faite par Xavier Darcos, ministre français délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie, à l'occasion d'une conférence animée, mercredi dernier, au centre biomédical de Dergana. Reconnaissant que « l'Algérie a besoin de ses médecins et de tous ses cadres », le ministre français interpellera nos compatriotes établis à l'étranger. A leur intention, il leur dira qu'il faut « songer d'abord à servir son pays ». Ceci l'amènera à déclarer : « Je suis persuadé que votre avenir est dans votre pays et nous sommes disposés à vous apporter toute l'aide et l'assistance dont vous avez besoin. » A propos des médecins algériens exerçant en France, M. Darcos avouera que si ceux-ci « décident un jour de rentrer chez eux, cela risque de créer une grande pagaille chez nous ». Il faut rappeler que le président Bouteflika a regretté, lundi dernier à l'université de Boumerdès, le cas de certains d'entre eux. « Ça me fait mal à chaque fois que j'apprends que des médecins algériens en France ou ailleurs exercent comme infirmiers », constatera-t-il amèrement.