Alors que l'affaire de la saisie à l'aéroport d'Alger de moules de cachets humides des forces aériennes et des cartes magnétiques du CPA a été prise en charge par le parquet d'Alger, celle de la disparition mystérieuse d'un faucon du service litiges bagage continue de susciter de lourdes interrogations, mais également les craintes du personnel de ce service. En effet, les employés de cette structure ont exprimé leur préoccupation quant au problème de santé que pourrait poser le faucon disparu si jamais il s'avère porteur du virus de la grippe aviaire. Ces craintes sont légitimes dans la mesure où l'oiseau carnivore introduit sur le territoire national par un Saoudien le 27 janvier dernier n'a subi aucun examen des services vétérinaires, tout comme d'ailleurs le deuxième faucon encore à l'aéroport. Plus grave, alors que la loi prévoit une période de gardiennage en quarantaine de pas plus de 38h, au-delà duquel l'animal doit être réexporté ou abattu. Les deux faucons appartenant au ressortissant saoudien ont été gardés depuis le 27 janvier dernier au service des litiges bagage avec comme condition imposée à leur propriétaire de leur donner à manger tous les jours. Néanmoins, depuis la disparition de l'un des deux volatiles le 10 février, le Saoudien n'a plus donné signe de vie, obligeant le personnel à nourrir l'oiseau en lui achetant quotidiennement de la viande. La question qui reste posée est de savoir comment au moment où le monde entier surveille les volatiles pour faire face à la pandémie de la grippe aviaire, en Algérie, non seulement le contrôle vétérinaire des deux faucons n'est pas effectué, mais plus grave encore, l'un des deux carnassiers disparaît dans la nature et le second continue à être en contact avec le personnel qui le nourrit.