Le cyclisme, qui était au summum de ses possibilités à l'Ouest et plus particulièrement à Oran, essaie tant bien que mal de sortir des sentiers battus après plusieurs années de disette. La petite reine, qui avait raflé tous les suffrages durant les années 60, 70 et 80, est rentrée dans une hibernation qui n'a que trop duré. Le prix de la ville d'Oran et le tour de l'Oranie étaient fort prisés par les amateurs de sensations fortes où les meilleures écuries de l'Europe ainsi que celles d'Algérie répondaient en nombre afin de marquer de leur empreinte une compétition qui semblait maintenir la cadence. Malgré le bon vouloir de la Ligue oranaise de cyclisme ainsi que l'aide de philanthropes, cette discipline rentra vite dans les rangs faute d'aide adéquate où le talon d'Achille fut la problématique des finances qui continuent d'être à la traîne. Pour le moment, c'est la portion congrue qui défraie la chronique avec quelques compétitions qui se déroulent en circuit fermé du côté de l'USTO où les jeunes pousses essayent, tant bien que mal, de maintenir la cadence. En ce qui concerne les forçats du bitume, c'est la déche totale qui a poussé ces derniers à ranger leurs vélos dans les placards pour ne les ressortir que le temps d'un challenge comme pour mieux confirmer l'adage de « un petit tour et puis s'en vont ». Les Merabet, Bentayeb, Ouenzar, pour ne citer qu'eux, avec toute la smala cycliste, qui ont écrit leurs plus belles lettres de noblesse durant les compétitions, que cela ait été au niveau national, régional ou continental, n'ont point été relayés et il ne faut pas se cacher la face car cette discipline est synonyme de coquille vide. Et dire que les potentialités existent avec les jeunots qui ne demandent qu'à être pris en charge, le plus sérieusement du monde. Rappelons que l'Algérie était le chef de file du cyclisme africain du temps des Hamza Madjid, Kebaili, Benzineb et autres qui ne laissaient que des miettes à leurs vis-à-vis. Il est temps que les autorités concernées sortent du carcan et mettent tous les atouts pour une relance effective qui ne fera que ravir les accros de cette discipline qui était l'un des beaux fleurons du sport algérien. Est-ce trop demander...