Mémorable moment jeudi dernier au théâtre de Constantine que celui dédié au maître du zajel andalou et du malouf. La grande famille du malouf était rassemblée pour rendre un insigne hommage à Cheikh Kaddour Darsouni, qui a consacré sa vie à transmettre dans ses moindres secrets, un patrimoine musical riche et séculaire. L'office des droits d'auteurs (ONDA) aura bien visé en honorant un homme qui a grandement participé à l'enregistrement et à la sauvegarde du patrimoine musical algérien. Cheikh Kaddour Darsouni a été, depuis son jeune âge, un formateur, soucieux de transmettre dans son intégrité, toute la quintessence de cet art monumental. Le directeur de l'ONDA, Karim Taousser, Smail Hini, le maître de la Sanaâ, Hadj Fergani, Ahmed Aoubdia, Hamdi Benani, Dib Layachi et d'autres figures, ont fait le déplacement pour remercier le cheikh pour les efforts incommensurables déployés pour la sauvegarde et la préservation du patrimoine musical algérien. Le spectacle devait débuter par l'excellente prestation de la troupe de Hadoua, qui a interprété avec brio la hedoua des bayate, une partition bien rythmée et qui a chauffé l'assistance, la préparant au clou du spectacle. En effet, les élèves du conservatoire de la ville ont gratifié le public de quelques pièces du patrimoine malouf. Kaddour Darsouni a reçu des hommages, des cadeaux à la hauteur de son rang, et son nom est désormais inscrit en lettres d'or dans le noble registre de l'histoire.