Les préparatifs du 3ème festival national du tourisme saharien, qui sera organisé du 26 au 31 mars prochain, ont fait l'objet d'un débat au cours d'un forum de la radio locale Saoura. Le forum qui a regroupé les principaux responsables du secteur et les associations locales, a passé au peigne fin les retouches des préparatifs de la manifestation culturelle et touristique à laquelle les organisateurs entendent donner un éclat particulier. Selon la direction du Tourisme, 200 invités européens ont, jusqu'ici, confirmé leur participation. Les discussions avec un autre groupe de 150 personnes de pays européens sont en cours, indique le premier responsable du secteur de la wilaya. Conscients des limites des capacités d'accueil, les structures hôtelières privées seront mises à contribution pour la circonstance. La petite localité de Taghit, lieu phare de la manifestation, sera pendant une semaine un lieu de rendez-vous de la culture et du tourisme national. Mais, la petite agglomération ne sera pas l'unique endroit de concentration de tous les visiteurs. Béni Abbès et d'autres localités participeront à la manifestation. On indique que le nombre des participants à ce festival avoisinera 1 000 invités nationaux et étrangers. Les responsables chargés de l'organisation du festival insistent sur la réussite du festival du tourisme avec l'implication des associations locales d'autant que cela coïncidera avec Mouloud Ennabaoui qui sera célébré le 31 mars, jour de clôture du festival. La beauté des sites et les atouts touristiques que recèle la région ont été mis en exergue par les intervenants. Au cours du débat, des questions pertinentes ont été posées. Est-ce un simple coup d'éclat sans lendemain où une réelle volonté politique de rompre définitivement avec la gestion désordonnée du secteur touristique jusqu'ici observée ? Beauté des sites A commencer, comme dira un confrère, par la révision du décret 48/2000 du 1 mars 2000 qui détermine les conditions et les modalités de création d'agences de tourisme et de voyage et leur exploitation. Les conditions énumérées par le décret incriminé constituent un handicap majeur pour la relance de l'activité touristique en particulier dans la région du Sud (licence de l'école nationale de tourisme, licence d'enseignement supérieur avec une expérience professionnelle de 3 ans continus dont 1 année en tant que cadre dans un établissement touristique, etc.) Selon toujours la direction du Tourisme de la wilaya, les hôtels privés ne disposeraient pas de gérants qualifiés à l'exception d'une seule structure à travers toute la wilaya. En vue de pallier aux nombreuses carences qui étranglent le secteur, cette même direction a émis une proposition à sa tutelle en vue de la création d'une école régionale du tourisme au Sud ouest. Autant d'obstacles qui se dressent contre l'épanouissement du tourisme pourtant en mesure de générer des milliers d'emplois pour les jeunes de la région, soulignent les professionnels du secteur.