Composée de 4 membres élus et présidée par Clir Bicks Ndoni, premier adjoint maire de la ville Nelson Mandela Bay, la délégation sud-africaine, guidée par Schoeman Jeco premier secrétaire à l'Ambassade de la République sud-africaine, est arrivée ce dimanche à Annaba. Ils ont ramené dans leurs bagages le nécessaire en documentations et en propositions de coopération. Ils les ont rapidement ouverts à la curiosité de quelques rares représentants de la presse. Ces derniers les avaient attendus à l'hôtel Seybouse International, le lieu de leur résidence durant les 3 jours de leur séjour. L'on a parlé de Johannesburg ou « Jobourg » comme l'appellent les Suds-Africains. L'on a brièvement discuté des mines, des banques et des diamantaires qui pullulent dans cette grande ville née de la conquête de l'or. Elle est, aujourd'hui, capitale économique et symbole du renouveau de l'Afrique du Sud. Il a été également question du quartier martyre et ghetto de triste mémoire de Soweto durant la période de l'apartheid. La femme interprète avait eu énormément de travail tellement Algériens et Sud-Africains cherchaient, chacun en ce qui le concerne, à en savoir plus sur l'autre. Que sont devenues les mines d'or qui faisaient de l'Afrique du Sud le premier producteur mondial de ce métal précieux et celles de diamant ? Dès la fin de l'apartheid en 1991 et l'élection en 1994 de Nelson Mandela, elles avaient permis le développement du pays. Les hôtes sud-africains avaient été pratiquement harcelés de questions. Particulièrement du côté des journalistes algériens intéressés également par l'autre Jobourg. Celui des quartiers huppés, des superbes parcours de golf de réputation mondiale, de la forêt de gratte-ciel et des grands spécialistes en orfèvrerie. L'on s'est interrogé sur les résultats de la mise en application du Nepad. Il avait été créé, il y a 3 années, à l'initiative des présidents de l'Afrique du Sud, d'Algérie et du Nigeria. Dans les réponses des élus sud-africains, il n'y avait pas d'hésitation. Ils ont affirmé être en Algérie, précisément à Annaba, un des poumons de l'économie nationale algérienne, pour participer à la réactivation de cet accord africain de coopération dans tous les domaines. Un peu de discours politiques mais beaucoup d'approches socioéconomiques et culturelles ont caractérisé les propos des représentants des deux villes lors de la rencontre qui les a réunis dans la matinée d'hier au siège de l'APC. Les deux parties paraissaient applaudir le fait que Annaba se transforme en capitale du renouveau du Nepad. Avec ses productions pétrochimique, métallurgique, sidérurgique, ses autres activités de commerce, de l'industrie et de tourisme, la ville de Annaba se présente avec la force du baobab et du buffle d'Afrique du Sud ainsi que la témérité du faucon et la ruse du fennec d'Algérie. Seul point noir, la très mauvaise représentativité de la ville de Annaba lors des rencontres et des visites du genre Afrique du Sud et St-Etienne.