Après avoir remporté l'année dernière un contrat de 355 millions d'euros portant sur la fourniture d'un système clés en main destiné à la première ligne du tramway d'Alger, Alstom veut rafler la mise des nouveaux projets dans trois autres villes du pays où les autorités publiques comptent moderniser les moyens de transport, à savoir Constantine, Annaba, Oran et Sétif. Hier, le président d'Alstom Transport, Philippe Mellier, en visite de travail de trois jours à Alger, a indiqué, lors d'un point de presse, que « les contrats (obtenus en Algérie, NDLR) s'exécutent avec la plus grande satisfaction des clients », ce qui donne à la société « une bonne chance pour gagner d'autres contrats ». L'atout principal sur lequel Alstom compte dans ses offres de service se rapporte, selon M. Mellier, « aux compétences dont jouissent les équipes techniques de la société et les moyens technologiques proposés aux clients ». « Certes, le fait d'être français peut politiquement nous aider, mais cela n'est pas du tout le critère décisif pour remporter un marché », a ajouté le même responsable. Ce dernier, notons-le, a eu à s'entretenir durant son séjour à Alger avec les responsables du ministère des Transports et les directeurs généraux de la SNTF et de l'entreprise du Métro d'Alger. Il fera remarquer que le marché algérien, dans le domaine des transports et infrastructures, « est un marché prometteur qui se chiffre, sur les 5 à 10 années à venir, jusqu'à 10 milliards d'euros ». Il représente ainsi, ajoute-t-il, en termes de valeur « l'équivalent de l'ensemble des projets en cours d'exécution en Amérique du Sud ». Pour le tramway d'Alger, M. Mellier a indiqué, en présence de son représentant local, Tewfik Fredj, PDG d'Alstom Algérie, que « le tracé est aujourd'hui terminé et que les études d'ingénierie sont maintenant visibles ». Les travaux entamés par une équipe locale ayant bénéficié d'une formation appropriée sur les techniques d'Alstom s'achèveront à la fin 2009. Il s'agira de relier le quartier El Annasser à Bordj El Kiffan (est d'Alger) sur une distance de 16,3 km. 30 stations et 34 rames de marque Citadis (d'une capacité de 414 personnes) sont prévues pour ce projet qui connaîtra une extension vers Dergana où des travaux sont d'ores et déjà engagés. Une fois l'extension achevée, l'ensemble de la ligne mesurera 23,2 km et comportera 38 stations. La capacité de transport atteindra ainsi 185 000 personnes par jour, avec une fréquence de 4 minutes aux heures de pointe.