Faisant partie d'une série d'autres stations, notamment celle de Aïn Taya, la station de relevage d'Alger-Plage, dans la commune de Bordj El Bahri, est certes opérationnelle en acheminant les eaux usées qu'elle collecte vers la station d'épuration de Réghaïa, mais ne semble cependant pas parer au problème de la pollution dans sa globalité au niveau de la commune. Les dispositifs mis en place par les services de l'hydraulique de la wilaya, que d'aucuns qualifient de superficiels, cachent une véritable catastrophe écologique. En effet, à quelques centaines de mètres seulement de la station, des eaux usées finissent dans la mer plus précisément à la plage dite Coco-plage. Le débit étant important, la plage, à l'instar de pratiquement toute la côte est d'Alger a perdu tous ses atouts touristiques de naguère. Si les autorités locales, fin de mandat oblige, restent indifférentes face à cette situation, certains responsables évoquent néanmoins l'incapacité de la commune à prendre en charge ce problème. Faute de moyens, la question, apprend-on auprès de ces mêmes responsables, relève d'un programme de projet sectoriel. II en est parfois de ces demi-mesures qui ne peuvent objectivement faire face à des problèmes qui restent des plus complexes. Une prise en charge effective et durable s'impose pour sauver le littoral des méfaits d'une dégradation.