Le premier tour de manivelle du film Mi Mezrane (femme aux tresses) du réalisateur Ali Mouzaoui a été donné, jeudi, dans la matinée, sur le perron de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Un public nombreux , des écrivains comme Younès Adli, des universitaires comme le recteur de l'université, des cinéastes comme Abderrahmane Bouguermouh, des élus de l'APW, des responsables du ministère de la Culture ont assisté à la première prise de plan symbolique qui met en scène la petite Liticia qui campe le rôle de Mi Mezrane et un garçonnet celui de Hennouche, les deux personnages principaux de ce long métrage. D'une durée de 90 mn, ce film produit par Numidie Films est en version tamazight. Le tournage, qui va se dérouler dans plusieurs régions du pays (Timimoun, Hauts-Plateaux, Kabylie), prendra 8 semaines, a indiqué le réalisateur. Le projet a mobilisé plusieurs partenaires pour réussir le montage financier (près de 40 millions de dinars). Outre l'ENTV, le ministère de la Culture a participé à la production. M. Aït Ouméziane, responsable au sein de ce ministère en parle : « Ce film a été agréé par la commission de lecture nationale. Il a bénéficié d'une subvention du Fonds national au niveau de notre ministère et d'une autre dans le cadre d'Alger, capitale de la culture arabe. Le Centre national du cinéma et de l'audiovisuel a également proposé sa contribution en mettant à la disposition de l'équipe le matériel. » Sur ce plan, Ali Mouzaoui ne cachera pas sa satisfaction. Par ailleurs, le vieux routier du cinéma, Abderrahmane Bouguermouh, du haut de ses 71 ans, dira : « Ali Mouzaoui est un ami. Ma présence ici est un acte de soutien moral à son projet et un témoignage d'une grande amitié pour lui. Je suis convaincu qu'il fera un bon film et qu'il saura surmonter les obstacles qui ne manqueront pas de surgir devant lui. » Mi Mezrane, qui raconte une légende, « est un film qui nous permet de rêver, de voir le monde avec des yeux moins tristes, car notre vécu est bouleversant », indique Ali Mouzaoui.