Le 1er tour de manivelle du film cinématographique d'expression amazighe intitulé Mimezrane (la belle fille aux tresses) a été donné, jeudi à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou, en marge des activités commémoratives du 18e anniversaire de la disparition de l'écrivain Mouloud Mammeri. Ce geste technique a été effectué, symboliquement, sur le perron de cet établissement culturel par Nourredine Aïssat, fils du défunt P/APW de Tizi-Ouzou assassiné en octobre dernier, en présence du réalisateur Ali Mouzaoui, du producteur Mokrane Aït Saada, du cinéaste Aberrahmane Bouguermouh, du directeur général du Centre national cinématographique et de l'audiovisuel (CNCA), Ait Oumeziane, également représentant du ministère de la Culture, ainsi que de nombreux invités du septième art. Mimezrane est, selon le synopsis, une fiction relatant l'histoire d'une jolie fille, ainsi nommée pour la beauté de ses tresses qui, malgré la pauvreté, vécut en son village une enfance paisible en compagnie de son ami Hennouche, jusqu'au jour où ce dernier, sur sollicitation de sa copine, brûla un horrible épouvantail planté dans un champ pour effrayer les oiseaux. La beauté sublime de l'enfant orpheline attirait sur elle la jalousie des filles du village qui lui faisaient endurer de multiples déboires, car ne pouvant rivaliser avec elle malgré les beaux atouts dont elles se paraient, contrastant singulièrement avec les guenilles de la belle. Mais Hennouche est toujours à ses cotés pour la consoler et la réconforter. Devenus adultes, leur amitié évolua en amour. Cependant, en demandant la main de sa dulcinée, Hennouche découvrit que celle-ci avait été frappée d'une malédiction, l'ayant condamnée à la stérilité, tant qu'elle ne porterait pas les deux bracelets de la fécondité enfouis, l'un, dans les neiges du Djurdjura, sous la garde de Ouaghzene (l'ogre). L'autre bracelet est porté par une gazelle, vivant dans un désert lointain. Le soupirant promit à sa bien aimée de lui rapporter ces deux anneaux magiques. Réussira t-il dans cette périlleuse entreprise ? La réponse sera connue vers le mois d'octobre ou novembre prochain, date prévue pour la projection en avant-première de ce film, tel que le prévoit son réalisateur, auteur, entres autres, des films Début de saison, Portraits de Paysagistes, Piments rouges, Da L'Mouloud. Il dédie ce film à sa fille Yasmine disparue tragiquement dans un accident de la circulation à l'âge de 14 ans. Le tournage de ce long métrage, dont le financement est subventionné par le Fonds du développement des technologies et des industries cinématographiques (FDATIC) et le budget de l'année "Alger, capitale de la culture arabe", a indiqué le producteur de ce film, gérant de l'entreprise audio-visuelle "Numidie films", précisant que le tournage de Mimezrane prendra environ 08 semaines et se déroulera à travers la Kabylie, El Bayadh, Timimoune (sud) et les Hauts-Plateaux.