L'affaire Khalifa a permis de découvrir une escroquerie démentielle. Cependant, elle a aussi et surtout permis de faire la lumière sur certains aspects de l'histoire de l'Algérie. En effet, par ricochet, elle invite indirectement des figurants à s'accuser mutuellement d'avoir été ou non un « bon » ou « mauvais » révolutionnaire. Qu'à cela ne tienne, on sait que les meilleurs sont déjà morts avant l'indépendance et d'autres « éliminés » par l'indépendance. Ce qu'il faut retenir de ce scandale, c'est d'apprendre ou de réapprendre le comportement de certains soi-disant révolutionnaires qui ont « caracolé » depuis le 19 mars 1962 alors que, en réalité, ce ne sont pas des foudres de guerre. On les a mis en avant pour exécuter toutes sortes de salle besogne sur tous les plans (politique, économique...). Ils acceptèrent de le faire pour profiter du système mais aussi parce qu'ils avaient beaucoup de choses à se reprocher et leurs maîtres chanteurs le savaient. Ils les utilisaient pour assouvir leur soif de pouvoir illégitime (hors des urnes). On serait tenté (par machiavélisme) de souhaiter beaucoup de scandales afin de découvrir plus qu'un scandale financier ou bancaire mais des vérités vraies, cachées ou falsifiées de l'histoire de notre pays. Cette découverte, par une petite fenêtre de la révolution, a coûté trop cher au pays et à ses citoyens. Si on devait connaître toute la vérité sur la révolution et ce qui s'est passé après, les recettes de l'exportation des hydrocarbures ne suffiraient pas à payer le prix de tous les scandales susceptibles de nous dévoiler les secrets gardés « secrets ». Mais grâce à Dieu, nous n'avons pas besoin de nouveaux scandales pour connaître les vérités historiques. Si on avait laissé les Algériens écrire l'histoire, les historiens se seraient chargés de séparer le vrai du faux et on n'en serait pas là aujourd'hui, mais cela est une autre histoire. L'histoire, la vraie, verra tôt ou tard le jour, sûrement quand tous ceux qui ne la veulent pas seront morts. Ce procès nous a aussi fait découvrir un autre scandale : celui des commis de l'Etat, supposés défendre la chose publique dont ils ont la charge et la responsabilité de bien gérer et de veiller au grain. Hélas, 3 fois hélas, des soi-disant « managers » de l'année hauts cadres, cadres de la nation au-dessus de tout soupçon ont « mouillé » dans cette scabreuse affaire pour des dinars, des avantages et autres privilèges pour eux et leur entourage (femme, enfant, parents, maîtresses et que sais-je encore). Enfin tout le monde aura compris que ceux qui sont en haut ne sont pas forcément et toujours les meilleurs, bien au contraire. Le scandale Khalifa aura tout dévoilé et découvert le pot aux roses. Vive l'Algérie éternelle et saine, à bas les traîtres, les usurpateurs et les faux de toutes sortes. L'auteur est : Membre fondateur du Parti du renouveau algérien (PRA) - Doyen du PRA - Membre du bureau national du PRA