Les diplômés universitaires, au chômage, ont vite déchanté après la réception par la direction de l'Emploi du quota des contrats de pré emploi pour 2007. On croit savoir que celui-ci s'élèverait à 1 300 pour une demande qui dépasse les 3 500 inscrits depuis plusieurs années. Une grande partie d'entre eux se voit donc exclue de ce dispositif et doit prendre son mal en patience en attendant l'année prochaine. De nombreux demandeurs, dont de jeunes filles, font le pied de grue devant ladite direction. Un seul agent, souvent débordé et installé dans une loge de l'accès principal, est chargé de recevoir les universitaires ou leur fournir des informations sur le sujet. « Nous ne savons ni comment on arrête les fameuses listes du contrat de pré emploi, ni pourquoi une partie seulement va en bénéficier pour l'exercice en cours », diront certains d'entre eux rencontrés sur le trottoir. D'autres affirment avoir reçu l'aval de leurs employeurs respectifs, mais ils se heurteraient au refus de la direction de l'Emploi au motif que les places sont limitées et arrêtées au niveau central pour chaque secteur concerné. Cependant, ces explications ne semblent pas convaincre beaucoup de monde qui réclament sans cesse un peu de transparence et de sérieux dans la gestion de cet épineux dossier. Cris de détresse A ceux qui clament haut et fort que le plan de développement a permis la création de milliers d'emplois, la situation dramatique de cette catégorie de chômeurs sonne comme un cinglant démenti qu'il va falloir méditer pour apporter une réponse urgente aux cris de détresse du produit de nos universités. De plus, la gestion de ce dispositif semble relever du secret d'Etat, puisque aucun responsable rencontré hier dans les couloirs de l'administration en question n'a daigné nous renseigner sur des questions touchant à ce dispositif initié par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Le directeur, dit-on, est seul habilité à communiquer avec la presse, mais il n'était pas présent lors de notre passage.