Les Nouakchottois ont vécu, jeudi et vendredi derniers, au rythme de la campagne électorale qui a battu son plein. Une ambiance de fête régnait dans les différentes rues et venelles de la capitale mauritanienne qui a accueilli les derniers meetings de campagne de la majorité des candidats. Des posters couvraient le moindre recoin de la ville. Les principaux candidats, tels que Ahmed Ould Daddah et Sidi Mohamed Ould Cheikh, ont réussi à mobiliser des foules grandioses lors de leur meeting de clôture. L'engouement est tel que la circulation automobile est devenue « infernale ». . Le stade Kaksar, qui a abrité jeudi le dernier meeting de Ahmed Ould Daddah, était plein à craquer. Femmes et hommes, jeunes et vieux sont venus en force soutenir leur candidat préféré. C'est le cas de Abdallah Brihim, 27 ans, qui dit avoir porté son choix sur « Si Ahmed », comme il l'appelait, le jour où il s'est présenté candidat. « Je l'ai toujours soutenu dans son combat pour la démocratie. Aujourd'hui, j'ai tenu à être là, car j'estime que c'est la dernière ligne droite. Une journée à ne pas rater », nous a-t-il déclaré. Selon lui, son « candidat préféré » a toutes les chances de gagner ces élections. Au pire, d'après lui, il passera au second tour avec comme rival l'autre poids lourd, à savoir Sidi Mohamed Cheikh Abdallahi. Au mieux, il serait élu président au premier tour. Ce jeune informaticien ne pense pas à la défaite. « Pour moi, tous les candidats sont des mauritaniens, mais Ould Daddah reste le meilleur. Il est très instruit et dispose d'une longue expérience en matière de gestion économique. Je voterai dimanche pour lui », lancera Youcef Boumediene qui ne doute pas des chances de son favori. « Je suis une nouvelle adhérente au parti de Ould Daddah et je suis là pour le soutenir, car il est le candidat qu'il faut pour mon pays », lâcha Marine, tout en criant à tue-tête « Ahmed président… ». Pour elle, le contexte est difficile avec la nouvelle donne : le pétrole. « Nous voulons un partage équitable des richesses. Nous avons vu certains pays qui regorgent de ressources naturelles. Mais leurs peuples vivent une misère noire. Nous pensons que Ould Daddah est un homme intègre, capable d'assurer cette équité », nous a-t-elle précisé au milieu d'une foule animée par des chants folkloriques. La même ambiance régnait à Sebkha, quartier pauvre dans lequel vivent des noirs Mauritaniens. Sur scène, le candidat Cheikh Abdallah qui sortait le grand jeu dans cette ultime journée de campagne. « C'est un homme qui jouit d'une longue expérience et un brillant économiste. En plus de cela, il a un programme ambitieux qui touche à toutes les couches sociales », lâcha Bent Khayoudra, une femme âgée de 35 ans, travaillant dans le secteur commercial.