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Parution. Mémoires nomades de Mohammed Kali
Affectif et démonstratif
Publié dans El Watan le 11 - 03 - 2007

Touchant est Mémoires nomades, le livre de Mohammed Kali. Touchant parce qu'écrit avec le cœur, les tripes et la tendresse. Kali raconte Moumen, un jeune Algérien mais aussi et surtout une partie de l'histoire récente d'un pays qui s'appelle l'Algérie.
Moumen a douze ans en 1962. Moumen, c'est la misère et les privations de populations du pays profond sous l'occupation coloniale, mais aussi les espoirs des lendemains d'indépendance qui chantent mais qui peuvent également déchanter. Par son récit, par endroits succulents d'anecdotes liées à l'enfance, Kali colle au vécu d'une famille du Sud-Ouest algérien. Un territoire qu'il connaît bien, un terreau dont on le sent imprégné au-delà de la moelle. La démarche est complice et permet à l'auteur d'être aussi bien sur le registre du démonstratif que de l'affectif. Avec Moumen comme guide, il nous est ainsi permis de visiter les vastes étendues du silence et de l'harmattan d'abord en s'accoudant sur le sentiment. La terre et les hommes sont faits de partages et de destins comprimés. Kali se cache derrière Moumen pour parler des choses qui lui tiennent à cœur et des choses que d'aucuns considèrent comme insignifiantes. Le conteur ne dédaigne aucune piste pour faire son texte de 130 pages écrit comme une ballade dans le temps de chacun. Il évoque les histoires vraies de ses villages, tentes et ksour très souvent oubliés par les gens du Nord et insiste çà et là sur les us et coutumes pour déclarer que le pays, ce sont d'abord, et avant toute chose, des bouts de pays que beaucoup ignorent. Le style d'écriture est aéré, linéaire comme pourrait l'être la vie de tous les Moumen de l'arrière-pays. Linéaire avec ses contrecoups de l'histoire et ses hasards du hasard. L'auteur, ancien instituteur brillant, écrit à la manière d'un Mouloud Feraoun : l'écriture est authentique, gorgée de terre des ancêtres et de sincérité. Kali a rédigé son roman comme on rédige son journal intime, la mémoire est revisitée pour insister sur des explications qui s'y raccrochent. La digression est intéressante mais jamais longue, éloignée du récit premier, juste ce qu'il faut pour retourner à ce que l'auteur estime être l'essentiel. Un essentiel pan d'histoire, pans de déboires et d'attentes chez un jeune Algérien « confronté à la vie nomade dans un contexte colonial particulier au Sahara du fait qu'il n'existe pas une colonie de parlement… Le récit de Moumen, c'est le regard d'un enfant qui révèle le quotidien d'une famille en butte à des conditions de vie difficiles… » La restitution est d'une exactitude de documents, c'est un retour aux sources éclairées, apaisées mais aussi une écriture du devoir, un devoir qui nous impose de regarder en arrière non pas pour pleurer nos nostalgies mais pour consolider notre être, ses repères, ses identités plurielles, sa mémoire nomade et son point d'ancrage définitif. Et à ce titre Mémoires nomades peut être inscrit dans le registre du patrimoine.
Mémoires nomades
Mohammed Kali, 130 pages, Editions Alpha. Prix 350 DA


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