Le premier roman Mémoires nomades signé par Mohammed Kali raconte l'histoire de Moumen, un enfant né de parents désunis. Enlevé par son père à un âge précoce, il est confronté à la vie nomade dans un contexte colonial particulier au Sahara. L'auteur précise que le récit de Moumen n'est autre que le regard d'un enfant qui révèle le quotidien d'une famille en butte à des conditions de vie difficiles, et à une modernité qui s'ingère sans y avoir été invitée. Avec le talent qu'on lui connaît, l'auteur déroule avec brio son récit dans Mémoires nomades. Mémoire d'une enfance meurtrie, mémoire d'une vie bédouine, mémoire d'une vie ksourienne. Mohammed Kali invite le lecteur à entrer dans les arcanes d'une histoire pathétique. Avec un style fluide, l'auteur réussira à reconstituer la véritable histoire du monde jusque-là mal connue, celle du Sud algérien, depuis les années 1950 aux premières années de l'indépendance. Le second livre Anastasia, pourquoi a-t-il fallu que tu te perdes à Alger de Rachida Titah est le premier roman de l'auteur après la publication de nouvelles et d'essais. Le personnage principal du livre, à savoir une Russe, découvre son mari sans vie en bas de l'escalier de leur luxueuse maison. Devenue amnésique par la force des choses, elle entraîne plus d'un dans les spirales d'une introspection douloureuse et ardue à la fois. Elle égrène avec émotion les 30 ans de vie commune qu'elle a eu avec son mari Mounir connu en Russie alors qu'il était étudiant. Anastasia, qui est mère de trois filles, assiste malgré elle à la fin d'un monde qui puisait son humus dans les profondeurs culturelles nationales et à l'emergence d'un autre monde sans repères, superficiel et clinquant. A travers Comme un brin de paille, Kamel Abdellaoui propose un roman axé sur l'Algérie dans son ensemble. Les personnages de ce volumineux roman de 446 pages font face à un destin tragique. Ils sont, en effet, pris dans les filets d'une réalité sociale, politique et économique complexe. L'auteur décrit une Algérie qui a failli basculer dans un trou noir. « Comme un brin de paille est un cri déchirant d'espoir, la victoire de la vie sur la mort et l'amour sur la haine », lit-on en quatrième de couverture. Le 4e livre, publié en langue arabe par le docteur Mohamed Bensalah Nacer Abou-El-Yakdhane et le combat du mot traite de la vie et de l'œuvre de l'illustre personnage Abou El-Yakdhane. Selon l'écrivain, le personnage en question était l'un des leaders du mouvement de résistance nationaliste algérien. Il était également un poète et un journaliste hors pair.