Délaissé pendant des années dans un état de délabrement avancé, alors qu'il assurait 80% des ressources de l'APC, ce marché constitue un pôle commercial important pour la région est. Il doit être réhabilité en urgence, sinon... Confronté à de multiples aléas d'ordre organisationnel, le marché de gros des fruits et légumes de Chelghoum Laïd retrouve progressivement des couleurs après de longs mois de disette. Cette entité commerciale d'envergure régionale s'apparente à un véritable capharnaüm où s'entremêlent des nuisances de toutes sortes. Le constat peu reluisant de cette sphère de négoce, qui engrange pas loin de 80% des ressources financières de la municipalité et est génératrice de centaines d'emplois directs et indirects, a failli, il n' y a pas longtemps, faire sortir le wali de ses gonds, à tel point qu'il aurait menacé de le transférer ailleurs (marché de gros) si des actions propres à sa réhabilitation n'étaient pas engagées dans des délais raisonnables, par l'APC. La mise en garde du chef de l'exécutif a, par ricochet, fait les choux gras de plusieurs producteurs agricoles de la région qui « auraient parrainé l'idée de créer un pôle d'activités parallèle du côté de Teleghma dans le but de provoquer une récession au niveau du marché de gros de Chelghoum Laïd, qui brasse un volume d'activités impressionnant ». L'urgence consistait d'abord en la désobstruction du réseau d'évacuation des eaux pluviales afin d'éviter l'accumulation d'un trop-plein de gadoue. L'urgence d'un plan de redressement Un volet que prendra en charge l'Office national d'assainissement (ONA). D'autres actions visant l'éradication d'immenses dépôts d'avaries agricoles entassées à proximité du marché qui dénaturent la vitrine de la ville et la délocalisation des baraques et gourbis érigés aux alentours sont déclenchées par les services concernés. S'agissant de l'opération de bitumage de l'enceinte du marché, annoncée il y a près d'une année, un cadre de l'APC nous confie que « le retard pris quant au lancement dudit chantier a pour explication la rareté du bitume sur le marché national, carence à laquelle il faut ajouter le manque d'entreprises spécialisées dans ce créneau . Maintenant que la question de la disponibilité du matériau en question semble réglée, l'APC a pris les choses en main en mobilisant 4,5 milliards pour la prise en charge de ce problème. En plus des travaux de décapage et de terrassement déjà lancés, 500 autres millions ont été affectés à la réfection de l'éclairage ». A la faveur de la mise en œuvre du plan de redressement arrêté et la réouverture du dédoublement de la RN 5 longeant le mur d'enceinte du marché de gros, ce dernier a renoué un tant soit peu avec une organisation appréciable, même s'il reste encore beaucoup à faire.