L'organisation de l'activité commerciale à Aïn El Hammam n'est pas bien prise en charge. Il y a plus d'une décennie, quelque 75 stands pour commerces multiples ont été attribués à des commerçants dans un cadre social. Il a été convenu que la décision serait suivie d'engagement à payer le loyer à compter de 2002. Aujourd'hui, en raison des manques dans la gestion, certains bénéficiaires ont dénoncé le laxisme et le laisser-aller des autorités locales. A ces dernières, les commerçants leur reprochent le retard enregistré dans l'ouverture réelle du marché. Les lieux connaissent en effet, une dégradation avancée. Les locaux commerciaux servent de toilettes publiques, alors que d'autres deviennent des réceptacles pour des eaux usées qui ruissellent du bâtiment longeant la rue principale (colonel Amirouche). « L'élu sortant nous a suggéré d'occuper les lieux, mais nous ne pouvons pas travailler dans cet endroit sans une décision officielle et sans la viabilisation », dit A. Saâdi, un bénéficiaire déçu. En effet, l'état catastrophique de ces boxes à usage commercial où même l'installation électrique a été arrachée n'a préoccupé que quelques commerçants qui, malgré les embûches, ne cessent de revendiquer le cahier des charges qui est l'application de la décision d'attribution. « Nous avons décidé de rafistoler cet espace et les frais seront à notre charge. Le dernier des locataires aura à débourser au moins 50 000 DA pour remettre en état les lieux », ajoute notre interlocuteur. Outre le manque à gagner pour l'APC, ce sont trois postes de travail permanents qui sont en suspens. En effet, l'ouverture de ce marché permettrait une rente importante à l'APC et certains commerçants se sont engagés à recruter au moins trois agents de sécurité pour assurer le gardiennage. « Si on avait réhabilité le marché couvert, il y a 10 ans, des millions de dinars auraient pu être réinvestis dans le développement local de notre commune », dit amèrement un locataire. Aujourd'hui, n'étaient la dégradation avancée et les dégâts causés par les infiltrations, certains commerçants seraient tentés de vendre leurs produits. Les commerçants sont à présent décidés à défendre leur gagne-pain. Les autorités de la commune sont interpellées pour agir et doter la ville de Aïn El Hammam d'un marché à la hauteur de cette importante cité.