Les souscripteurs au programme rentrant dans le cadre des aides à l'accès au logement rural (FONAL) à Dlahim, petit village située à une dizaine de kilomètres de la localité de Sidi Hamadouche, crient à l'exclusion. « Nous sommes surpris d'apprendre qu'il faut encore verser la somme de 36 millions de centimes, chacun, pour accéder à ces logements », expliquent-ils. Le FONAL est un programme d'aide au logement comprenant une subvention de l'Etat non remboursable, de 400 000 à 500 000 DA, selon les critères d'éligibilité fixés par les pouvoirs publics. Il est destiné aux catégories de travailleurs à faible revenu, précise un élu de l'APC de Sidi Hamadouche. « Depuis cinq ans, j'attends impatiemment qu'on me remette les clés de mon logements », dira un souscripteur qui affirme ne plus pouvoir assurer le financement de son « futur » logement. « Nous avons fui le terrorisme pour nous installer ici. Mais à cause des problèmes financiers nous continuons à vivre chez des parents, alors que nos logements sont presque achevés », révèle, consterné, notre interlocuteur. Quelle solution ? Quarante souscripteurs, qui se trouvent dans la même situation, affirmeront avoir mis toutes leurs économies dans l'achat de ces logements. Dans une pétition adressée aux responsables du secteur de l'habitat, les signataires s'engagent toutefois à débourser les sommes nécessaires à l'achèvement de ces logements « en fonction des moyens financiers dont nous disposons ». Tout en attirant l'attention des autorités locales sur le rythme de distribution très lent des logements FONAL, les bénéficiaires réclament une mobilisation de l'ensemble des parties pour identifier les solutions aptes au règlement des problèmes liés aux sources de financement. Ils lancent également un appel aux autorités compétentes pour que « soit mis fin à cette situation qui pénalise beaucoup de familles nécessiteuses et bloque le programme d'aide au logement initié par les pouvoirs publics ».