S'il y a un programme de logements sociaux participatifs très en retard par rapport aux échéances fixées pour la livraison de différents sites, c'est bien celui des 3500 unités à la charge de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL). Conséquence : le 1er responsable de cette institution a relevé de leurs fonctions deux de ses cadres de Annaba dont le directeur régional. Son directeur des ressources humaines s'est déplacé la semaine écoulée pour mettre en application cette décision. Ce changement devait intervenir car les retards dans la réalisation s'accumulaient. Les engagements avaient été publiquement exprimés au wali par les anciens gestionnaires locaux de l'AADL quant à des dates précises d'achèvement, de réception et d'attribution. Les derniers délais avaient été fixés au 31 décembre 2006 pour le site d'El Hattab ainsi que la 2e tranche de Sidi Achour. La réception des 500 logements de Zafrania avait été prévue pour la fin janvier. Aujourd'hui, ces sites, comme celui de Didouche Mourad et de Oued Forcha bien qu'avancés, sont toujours en souffrance. Cette situation a attisé la colère des autorités locales soumises, il est vrai, à la pression des attributaires. Plusieurs avaient été destinataires de leur décision d'attribution. D'autres avaient pris possession des clés de leur logement sans pour autant pouvoir y accéder. Ils avaient été confrontés aux problèmes de viabilisation, de raccordement sur les réseaux gaz et électricité ou tout simplement pour des travaux inachevés de maçonnerie, boiserie ou installation des sanitaires. Même l'entreprise chinoise, pourtant très performante comparativement à certaines entreprises algériennes, avait enregistré des retards dans la réalisation des programmes qui lui ont été confiés. Comme justificatif, les Chinois avaient avancé le non-paiement à terme échu des situations des chantiers. Le contentieux lié à la transformation des vides sanitaires en locaux commerciaux avait également posé problème durant des mois. Rappelons que la direction régionale de l'AADL mise en cause avait été installée début 2006. Elle avait hérité d'une situation catastrophique du précédent gestionnaire. Ce dernier est impliqué tout autant que l'ancien directeur et 3 autres cadres de la direction du logement et des équipements publics dans une grave affaire de passation de marchés contraire à la réglementation.