Les habitants de Souk Tlalta, dans la commune de Bab El Assa, précisément ceux de la plage de Sel ou B'hira, sont mécontents. Les pouvoirs publics ont inscrit sur le site féerique le projet d'une station de dessalement de l'eau de mer. Et même si le programme en question réglerait le problème de l'eau potable dont souffre cette partie de l'extrême ouest du pays, la population semble plus préoccupée par la protection de l'environnement. « Cette station influera négativement à coup sûr sur notre région agricole », s'inquiètent les autochtones. La station, qui sera réalisée par une société japonaise, sera édifiée sur une superficie agricole de 2 hectares. Connue pour son poisson varié, la plage de Sel risque, selon nos interlocuteurs, de perdre sa richesse halieutique. Cependant, les habitants, qui ne sont point contre les projets de développement, préfèreraient que les responsables optent plutôt pour des réalisations touristiques. Les héritiers Ouladji ont même demandé l'intervention du président de la République pour s'opposer à un tel projet. « Les responsables auraient pu jeter leur dévolu sur une autre partie de l'agglomération où ni le côté touristique, ni les terres arables ne seraient affectés ». Qui aura le dernier mot ?