Les services de la direction du Commerce ont procédé, au cours de cette semaine, à la fermeture de 6 crèches qui n'étaient pas en possession de registre de commerce. Cette direction ajoute que sur les 10 crèches, jusqu'ici recensées, plusieurs d'entre elles fonctionnent dans des conditions qui sont loin de répondre aux règlements édictés par le décret exécutif 92/382 du 13 octobre 1992. Les services de contrôle mènent des inspections au niveau des ces établissements de garde d'enfants éparpillés à travers les quartiers de la commune et dont certains ne sont pas déclarés. Photos à l'appui, l'institution de contrôle n'a pas eu de peine à convaincre de l'état des lieux de certaines crèches visitées, notamment en matière de conditions sanitaires et hygiéniques déplorables dans lesquelles évoluent les enfants. La direction du Commerce insiste, selon son premier responsable, sur le souci de la sécurité, de la santé et de la protection des enfants confiés par leurs parents aux gestionnaires de ces établissements. D'autres sources soulignent que plusieurs crèches dispensent des cours préscolaires aux enfants, alors que l'enseignement est proscrit aux enfants dont l'âge se situe entre 3 et 5ans. Ces établissements doivent assurer, selon les termes de la réglementation, leurs activités liées au jeu éducatif et d'éveil de manière à favoriser l'épanouissement de l'enfant, indique-t-on. Non conformité Toujours à l'occasion de son inspection, la direction du Commerce a découvert des crèches dépendantes des associations à caractère social, culturel et éducatif, telles Achouak, Islah oul Irchad, les Scouts musulmans, le Croissant rouge et le centre universitaire qui activent en marge du décret précité. Les animateurs de ces crèches ont été sommés de se mettre en conformité avec la loi. Mais, ces derniers protestent et affirment n'être pas concernés par la réglementation régissant les crèches privées et prétendent agir en conformité avec la loi n° 90/31 du 4/12/1990 sur les associations nationales échappant au décret précité. Une ambiguïté qui empêche jusqu'ici un assainissement de ces crèches et que les pouvoirs publics feraient bien de lever pour la protection des enfants.