Né en novembre 1921 à Sétif, il a étudié au lycée Albertini (aujourd'hui Mohamed Kerouani) en même temps que Kateb Yacine. C'est à cette époque qu'il écrit ses premiers poèmes et adhère au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il entre à la Faculté d'Alger pour y poursuivre des études de droit qu'il n'achèvera pas pour se consacrer au journalisme. A ce titre, il assistera au fameux procès de Nuremberg de 1945 où furent jugés les dirigeants nazis. Cette confrontation avec l'événement historique le poussera à inscrire sa production littéraire et théâtrale dans une vision humaniste globale marquée par la Deuxième Guerre mondiale, comme dans sa pièce de théâtre : Le dernier jour d'un nazi, et sur la question palestinienne, abordée dans son recueil de poèmes Montjoie Palestine ou dans les pièces L'aube à Jérusalem, Gazelle après minuit, C'était hier Sabra et Chattila… Vivant en France, c'est à partir de ce pays qu'il se fera connaître. Sa notoriété dans les milieux littéraires lui vaut de devenir membre de l'Académie des sciences d'outre-mer, du Haut Conseil de la francophonie et de l'Académie universelle des cultures. Ses détracteurs lui reprocheront de rechercher les honneurs et d'avoir délaissé l'Algérie. Il souffrira beaucoup de ces accusations qui ont eu lieu surtout après son retour au pays, au début des années 1980, et qu'annonçait son seul récit, Le Chant perdu au pays retrouvé (prix Afrique Méditerranée 1979). Dans un recueil de 1994, intitulé Comme un oiseau traqué, il a écrit : Mes racines ont fait naufrage dans un ailleurs lointain. Au début des années 1990, il s'engagera pleinement dans la lutte contre le fanatisme et activera au plan international pour défendre les journalistes et hommes de culture algériens. En Algérie, il crée une fondation à son nom qui décernera en 1992 son premier prix à Tahar Djaout, quelques mois avant son assassinat, et le second à l'Association des journalistes algériens (AJA). Poète, dramaturge, conteur aussi, il laisse à sa mort en 1996 plus de 20 œuvres littéraires et d'innombrables écrits comme un essai intitulé Lettre aux intellectuels algériens.