Durant toute la semaine écoulée, Annaba s'est transformée en un grand rendez-vous de spécialistes dans différents secteurs qui touchent à la vie en société. Pas un un jour, en effet, sans que quelque conférence régionale, nationale et internationale, forum, colloque, séminaire ne soit venu proclamer la volonté des organisateurs de se rassembler pour développer ou préparer l'avenir. Dans ce registre, l'université Badji Mokhtar fait figure de pionnière. Ce jeudi, elle a saisi l'opportunité de la célébration de la Journée mondiale de l'eau pour alerter les responsables et les populations de toutes les régions de l'est du pays sur la nécessité de « faire face à la pénurie de l'eau ». Tout autant que la CNUED, l'organisation onusienne qui avait décidé, le 22 mars 1993, de faire du 22 mars de chaque année la « Journée mondiale de l'eau », les universitaires ont réuni beaucoup de monde. Ils l'ont fait en collaboration avec la direction de l'hydraulique de la wilaya d'Annaba. Des questions d'importance liées à la captatioin et à la préservation de ce précieux liquide ont été abordées. Les intervenants venus de différentes wilayas dont Tébessa, Tarf, Skikda, Constantine, Annaba... n'ont pas patiné en parlant de l'eau, sa rareté, son usage et son partage. De bonnes dispositions ont été avancées en matière de ressources, de l'impact de l'urbanisation sur le ruissellement, les mesures de protection contre les inondations ou les estimations du potentiel hydrique exploitable dans la région de Skikda. Les universitaires et les cadres des directions de wilaya de l'hydraulique et de l'Algérienne des eaux ont parlé de la solidarité régionale dans la gestion de ce précieux liquide. Ils ont également affirmé que les grandes manœuvres planétaires, qui se font pour la préservation de l'eau, ne peuvent laisser les Algériens indifférents, passifs. Bon nombre d'intervenants ont abordé des questions tout aussi importantes liées à la détermination de la vulnérabilité des nappes, à la pollution, la nécessaire protection de la ressource en eau dans la vallée du Seybouse. Cette rencontre de Annaba a abouti à un grand nombre d'orientations. Prises en charge, ces dernières devraient permettre de mieux utiliser les possibilités offertes par l'analyse méthodologique de la structure et les processus anthropiques, la quantification des apports et des exoréismes d'un lac, à l'image de celui de Fezzara (Annaba). II était aussi question de mieux lutter contre la contamination des sols et la pollution des eaux, comme celle qui a touché la plaine de Tébessa. Ce jeudi donc, sous des pluies diluviennes et l'immensité de la neige qui couvrait les hauteurs de l'Edough, Annaba a vécu une journée sous et sur l'eau.