Faisant part d'une déclaration de notre ministre du Tourisme, Nouredine Moussa, Oxford Business Group annonce la construction de nombreuses et importantes infrastructures touristiques à Alger et Boumerdès. Des géants du tourisme et de l'hôtellerie en seront directement les promoteurs, exception faite du holding français Accor qui sera associé au groupe Gimmo de Djillali Mehri. Parmi les opérateurs ayant exprimé le souhait de participer au développement des chaînes hôtelières sur la côte centrale algérienne, Oxford Business Group cite les groupes américains Starwood et Marriott qui ont programmé respectivement la construction d'un hôtel Westin à Alger et d'un Marriott à la périphérie de la capitale. En association avec le groupe privé algérien Mehri, le groupe français Accor s'intéresse surtout à la gamme d'hôtels de deux et trois étoiles, dont il envisage de construire au moins 36 unités réparties à travers tout le territoire national. La mise en chantier a commencé pour au moins deux d'entre eux (Alger, Dar El Beïda et Constantine). Le groupe émirati Imaar, classé parmi les plus grands promoteurs immobiliers internationaux, s'est, quant à lui, engagé à transformer radicalement la ville d'Alger et sa banlieue en y promouvant de grands ensembles immobiliers intégrant des infrastructures touristiques et hôtelières. La plage du colonel Abbès, située à environ 25 km à l'ouest d'Alger, constituera un bel exemple d'aménagement intégré. Le complexe qui y sera prochainement édifié comprendra, entre autres, un hôtel de luxe, plusieurs pôles d'attractions touristiques et de nombreux appartements de haut standing ayant vue sur mer. Autre promoteur émirati, le groupe El Hamed, s'est également engagé à construire un énorme complexe, estimé à plus de 90 millions de dollars, sur la côte algéroise. Tout aussi intéressé par la promotion du tourisme algérien, le groupe d'investissements arabe mixte Sidar projette également de réaliser de grandes infrastructures hôtelières à Alger et Boumerdès, en faveur desquelles il compte miser pas moins de 300 millions de dollars. En dotant le secteur du tourisme d'une stratégie, Nouredine Moussa a pu donner aux investisseurs potentiels ce qu'il y a de plus précieux, à savoir la visibilité à court, moyen et long termes. C'est sans doute ce qui explique que les demandes d'investissement dans les segments du tourisme et de l'hôtellerie soient si nombreuses. Quelque 321 projets, comportant environ 30 000 lits, ont ainsi été recensés. En attendant que le problème du foncier, qui bloque le lancement de nombreux projets, trouve solution à la faveur du nouveau dispositif que l'Etat vient de mettre en œuvre, le ministère du Tourisme s'emploie parallèlement à faire le marketing de la destination Algérie et à améliorer le climat des affaires. Pour ce faire, l'ordre a été donné à nos principaux tours opérateurs de participer activement aux foires et expositions internationales pour promouvoir le tourisme étranger en Algérie. La réhabilitation des fêtes et des traditions propres à certaines de nos villes et villages à laquelle Nouredine Moussa a, il faut le reconnaître, beaucoup contribué commence à donner ses fruits en termes de tourisme local. Ce surcroît d'attractivité aura à terme, nous en sommes convaincus, un effet sur le tourisme étranger que l'on voit du reste réapparaître, bien que timidement, dans certaines contrées du Sud. Le tourisme saharien qui enregistre de plus en plus d'émules, notamment en provenance des pays d'Europe, constituera le fer de lance du tourisme international dans notre pays. Des sites, aussi exceptionnels, que ceux du Hoggar, du Tassili, du Touat, du Gourara et de la Saoura, en sont les atouts majeurs.