L'ouverture du capital de l'Entreprise des travaux routiers de Guelma (ETRG) à hauteur de 90% en faveur de l'ETB (C. Mounir) pour un montant de 77 632 000 DA et de réserver à titre gracieux 10% du capital aux travailleurs, selon la résolution n°07/68 17 juillet 2006 émanant du Conseil des participations de l'Etat portant privatisation de cette entreprise, tourne à l'imbroglio. Les travailleurs de l'ETRG menacent et dénoncent, à travers une correspondance destinée au chef du gouvernement, moult dépassements et demandent l'ouverture d'une enquête. Cette requête était accompagnée d'un préavis de grève de 8 jours qui a pris effet ce 12 mars. Une grève illimitée est prévue à partir de lundi prochain. En effet, l'actuelle section syndicale de l'ETRG, d'emblée, dénigre l'approbation de l'ex-secrétaire général de la section syndicale de cette même entreprise pour son approbation dûment signée pour l'ouverture du capital de l'ETRG. Elle ira plus loin en affirmant qu'il s'agit d'un faux en écriture et que les travailleurs à l'époque, n'avaient pas été préalablement consultés pour cette transition. Quant à l'observance d'une part des engagements du repreneur, à savoir la prise en charge de l'ensemble des créances de l'entreprise jusqu'au jour de la cession en traduisant l'actif et le passif inscrits au bilan de l'entreprise à la date du transfert, et la garantie du maintien de l'activité ainsi que les postes de travail de 225 agents existants et la création de 30 autres postes, la réalisation d'un programme d'investissement et de mise à niveau de l'entreprise pour un montant de 356 millions de dinars sur 3 années, à compter de la date de la cession et enfin, la mise à contribution de la somme de 20 millions de dinars pour la relance immédiate des activités de l'entreprise en guise de fonds de roulement. L'ensemble de ces engagements n'a pas été honoré, selon la section syndicale. D'autre part, les travailleurs de l'ETRG n'ont pas perçu leurs salaires depuis décembre 2006 ainsi que les reliquats des congés annuels 2005 et 2006. La procédure de versement des 10% revenant de droit aux travailleurs n'a également pas été honorée, et elle serait entourée de zones d'ombre. Notons que l'actuelle ETRG, selon les déclarations de son consultant gestionnaire, a renforcé son parc roulant en investissant dans une pelle mécanique, un camion-tracteur pour semi-remorque, ainsi que la rénovation du matériel existant en plus d'un plan de charge de 965 millions de dinars pour le premier semestre 2007, lequel est en voie de réalisation, cela pour la relance de l'entreprise, nous dit-on. Pour les congés annuels 2005 et 2006, l'assainissement de ce contentieux, selon le consultant, est du ressort de la CACOBAT et que les salaires impayés seront honorés !!! Quant aux dettes (passif et actif de l'entreprise), la société les prendra en charge. Pour ce faire, un commissaire aux comptes est chargé d'assainir la situation financière afin de déterminer la véracité des écritures comptables héritées, telles celles vis-à-vis de la CACOBAT, CANAS ainsi que pour les services du fisc.