On est fin prêt pour l'ouverture du Jardin d'essais », a insisté Abderezzak Zerriat, installé, le 18 mars, par la wilaya d'Alger, dans ses nouvelles fonctions de directeur de l'EPA, devant gérer le jardin du Hamma. Les travaux sont terminés « à plus de 90% », assure l'ex-directeur de l'Edeval, établissement qui s'est fait fort de mener un travail « harassant », depuis son confortement par arrêté de la wilaya le 5 août 2006, dans sa mission de gestion du jardin. « Reste à s'activer à la finition de la plantation de 30 000 fleurs et la pose de 80 000 m2 de gazon au jardin français. Des commandes pour l'acquisition de bancs et autres corbeilles ont été passées et leur installation ne saurait tarder », soutient-il. Pour Zerriat, les caprices du temps ne sont pas pour faciliter le travail des établissements. Le Parc zoologique, ouvert en 1900 par Joseph d'Ange, ouvrira alors que tout y était glauque. Une trentaine d'espèces animales y sera ainsi transférée des différents parcs nationaux, comme promis par leurs responsables. 6 animaliers et le vétérinaire de l'ANN, M. Hafassi sont à pied d'œuvre afin que ces animaux « soient accueillis dans de bonnes conditions ». Un travail autrement plus administratif est également mené. En plus du conseil d'administration de l'EPA, un conseil scientifique dont « les statuts sont en préparation » sera installé. Il se composera d'une dizaine de personnalités scientifiques reconnues. « Des institutions et des personnalités versées dans le domaine sont approchées, selon le directeur, pour apporter leur contribution. » Cet organisme qui remplacera « le conseil consultatif » qui a pris en charge le jardin dans la période de transition devra décider, seul, de la stratégie de gestion de cet espace. Prévue par l'article 2 alinéa 2 du décret de transfert n°06-350 portant transfert du jardin à la wilaya, une commission ad hoc sera mise en place. Elle établira un « inventaire » du patrimoine de l'ex-museum national de la nature créé en 1985 et réorganisé, par décret en février 1991, en Agence nationale de la conservation de la nature (ANN). Les ingénieurs du ministère de l'Agriculture pourraient y être, le cas échéant, « intégrés ». L'enclos devra être cadastré, promet M. Zerriat, afin d'en définir les limites et savoir si l'arboritarium (bois des arcades situé en bas de Riadh El Feth) et l'« oasis », parcelle adjacente aux ateliers de la SNTF, seront intégrées au jardin. Toujours est-il qu'en 2000, le directeur général des forêts, M. Cheriet a fait savoir que l'espace a été « cadastré » et intégré dans le sommier du domaine forestier national. En plus du fait de « multiplier les curiosités et les centres d'intérêt des visiteurs », l'EPA devra s'occuper de la flore locale alors qu'elle fut abandonnée eu égard au fait que le Jardin servait à l'acclimatation d'espèces, l'exotisme étant de mise en ces temps. Les espèces dont personne ne connaît le nombre, soutient M. Zeriat, seront répertoriées. A cet effet, un bureau d'études sera chargé de l'inventaire de ces espèces, insiste M. Zeriat en rappellent qu'un inventaire dont il n'a pas eu vent a été mené par Total en 1998. Ces opérations ont créé une véritable surenchère. D'ailleurs, le directeur de l'ANN, M. Azzi (El Watan n°4189 du 1er septembre 2004) assure que 400 à 600 espèces ont disparu alors que le chef de cabinet du wali d'Hussein Dey confortera le dernier chiffre. Touchée de plein fouet par le séisme du 12 mai 2003, l'école d'horticulture, mise sur pied en 1918, avant de prendre l'appellation d'ITMAS, sera réhabilitée. Elle formera des « ouvriers paysagistes » qui font actuellement défaut. S'agissant des boutiques, M. Zerriat dira que des concessions seront offertes. Un cahier des charges devant les régir devrait être établi.