Les habitants de Bordj T'ssaouer, un « quartier » longeant la voie ferrée, situé à proximité de la zone industrielle implantée à la périphérie sud-ouest de la capitale des Hauts-Plateaux, montent à nouveau, au créneau. L'absence de la moindre commodité qui perdure depuis plus de quatre décennies est à l'origine des différentes doléances et correspondances transmises aux autorités locales, restées de marbre. Devant ce silence de cathédrale, le collectif du lieu, nargué par les gestionnaires de l'antique Sitifis, monte au créneau. « Figurez-vous que Bordj T'ssaouer qui se trouve dans le périmètre de Sétif est, en 2007, à la quête d'une adduction en eau potable et d'un réseau d'assainissement des eaux usées. Le gaz naturel, un chemin bitumé, ce sont des luxes pour ce coin ignoré par des responsables qui tentent de nous assimiler à des nomades. Dire que de nombreuses générations ont vécu ici depuis plus de 50 ans… », déclarent non sans colère des occupants des lieux qui se sont approchés de nos bureaux, ne demandant qu'une visite du wali pour constater de visu dans quelles conditions végète une catégorie de citoyens.