Nous allons réduire le taux de nuisance de la leishmaniose, cette maladie communément appelée « clou de Biskra », à moins de 50% d'ici la fin 2007 », déclare S. Dhouadi, secrétaire général de la wilaya des Ziban, et président du comité de lutte contre les maladies transmissibles à l'homme par l'intermédiaire des animaux et autres vecteurs. Biskra, précise-t-il, fait partie de ces nombreuses régions du pays où sévit cette pandémie. Du reste, aucun vaccin n'existe contre cette grave maladie parasitaire transmise par un insecte piqueur, le phlébotome, dont les femelles se nourrissent notamment de sang d'animaux. La leishmaniose est difficile à traiter et la prévention est donc capitale. Contre cette pandémie, et à titre préventif « d'importants moyens matériels et humains sont mis à la disposition des équipes communales qui débuteront leurs travaux d'éradication vers la mi-avril, période de l'année la plus propice à ce genre d'opération », ajoute le secrétaire général qui rappelle que les équipes communales de lutte contre la leishmaniose ont été formées pour cette tâche par les services de la santé, lesquels vont superviser cette campagne. La gravité de cette maladie, et surtout sa prévention, passent essentiellement par l'interruption de la chaîne de transmission, en agissant au niveau du réservoir naturel du parasite, d'où l'importance de la coordination avec les services de la santé. Auparavant, ces services ont assuré un recyclage aux 763 employés communaux et leur ont appris à se servir sans risque des instruments, ainsi que des 11 750 kg de produits insecticides à épandre ; comme ils ont aussi délimité une quinzaine de lieux où un désherbage intensif est nécessaire pour permettre l'élimination des gerbies, gerboises et autres rongeurs, réservoirs de parasites.