Dans un communiqué remis à la presse, les 88 travailleurs licenciés récemment par la direction du secteur sanitaire de Chlef annoncent la poursuite de leur mouvement de grève de la faim, à compter du 1er avril prochain, pour exiger leur intégration dans leurs postes respectifs. Rappelons que ces derniers avaient déjà observé une action similaire au niveau de l'hôpital, pendant une journée, avant d'annoncer sa suspension suite à l'intervention du directeur de l'hôpital qui aurait promis une solution urgente à ce problème. Toutefois, devant la persistance du statu quo, les agents en question, pour la plupart des ouvriers professionnels, des femmes de ménage et des gardiens, ont décidé de renouveler leur mouvement de protestation à partir de la semaine prochaine, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Ils s'opposent à l'argument officiel selon lequel ce licenciement est justifié par l'absence de postes budgétaires, dans la mesure où ils occupent, disent-ils, leurs postes depuis plus de trois ans, sans aucun contrat précisant la durée du travail. « Le directeur du secteur sanitaire nous a promis de régler ce problème au plus tard avant la fin de ce mois, mais force et de constater que cet engagement n'a pas été tenu, puisqu'à ce jour il ne nous a rien proposé de concret », affirment-ils dans leur document, soulignant que la majorité d'entre eux vit une situation sociale dramatique. « En conséquence, clament-ils, nous avons décidé de poursuivre la grève de la faim illimitée jusqu'à la prise en charge de notre revendication légitime, à savoir la réintégration dans nos emplois respectifs à l'hôpital et dans les autres structures relevant du secteur sanitaire de Chlef ». Quelle solution ? Pour rappel, les agents en question avaient été licenciés le 31 décembre 2006 par la direction de l'hôpital pour « absence de postes budgétaires et de visa de recrutement de la direction du budget du ministère des Finances ». Cela l'aurait obligé, dit-on, à demander l'autorisation du même ministère pour régler les salaires des six deniers mois de l'année 2006. Aux dires donc de son premier responsable, la réintégration de cette catégorie de personnels n'est pas du ressort de ses services ou de son ministère, mais relève de la compétence du département ministériel des finances qui « détermine pour chaque secteur les postes budgétaires à prendre en charge ». Néanmoins, il souligne que des démarches ont été effectuées auprès de ce dernier pour trouver une solution définitive à ce problème dans le budget de fonctionnement de 2007.