Devant une assistance clairsemée, composée des responsables de Kasmas et des cadres du parti au niveau local, la présence, ce jeudi, de M. Messahel, ministre délégué aux Affaires Etrangères, chargé de l'Afrique et du Moyen-Orient, à El Bayadh, pour battre le rappel des militants autour de la liste dont il tient la tête, n'a pas dissuadé la fronde épidermique qui couve depuis trois ans au sein de la Mouhafadha FLN de rejaillir, une fois de plus, mettant aux prise redresseurs et tenant de la ligne conservatrice. L'émissaire du S.G a tout fait pour apaiser les tensions et faire taire les récriminations échangées dans une ambiance qui préludait d'une tournure moins protocolaire et que les deux députés présents, piqués au vif, entendaient négocier par des arguments plus percutants. Globalement, poursuivra-t-il, malgré les scissions qui se sont faites jour un peu partout au sein des structures du parti, celui-ci peut se targuer de disposer des ressources qui lui permettront de jouer les premiers rôles et de réaliser des scores sans appel, similaires à ceux de 2002, à l'origine de sa confortable majorité parlementaire et des sièges occupés au sein de l'exécutif. Les frustrations et les dissensions symptomatiques du malaise qui secoue le parti et qui affleure lors de ces échéances, dira-t-il, s'ils ne peuvent laisser indifférent, ne sont par contre d'aucune prise sur les objectifs qu'il s'est tracé et dont il espère déjà tirer profit. Le point de presse que le ministre accordera aux correspondants locaux s'étalera longuement sur le choix de la direction du FLN d'appeler à la rescousse les militants détenteurs de porte-feuilles ministériels, dont lui-même, pour conduire ses listes. Option qui ne recueille pas tous les suffrages de la base, nourrissant des opinions flottantes quant aux chances réelles du parti d'en retirer les dividendes et confortant les plus sceptiques d'entre elles qui n'y voient que la pérennisation de vieux réflexes. Doute que M. Messahel balayera d'un geste de la main en affirmant qu'il a été jugé essentiel d'avoir en lice des noms rassembleurs, capables de surcroît d'assurer le resserrement des rangs du parti et sa cohésion dans le sprint final. Les onze ministres envoyés de la sorte au charbon, sur l'insistance du S.G, ne pouvaient assurément être détachés de leurs obligations officielles sans l'aval du chef de l'Etat, précisera-t-il. Sur la question des priorités qu'il envisagerait d'aborder au profit de sa circonscription électorale, une fois élu, le ministre s'est dit préoccupé dans cet ordre par les infrastructures, les routes notamment, l'éducation et tout ce qui peut contribuer, de près ou de loin, à satisfaire aux besoins des collectivités, par opposition à ceux de l'individu.