Le directeur technique gaz à la Sonelgaz, Cherif Ouallouche, assure que l'entreprise publique s'est donné un programme ambitieux « pour aller vers les poches d'habitation qui ne sont pas alimentées en gaz de ville ». La raison en est le fait qu'elles n'étaient pas « rentables » puisque, indique-t-il, aucun organisme ne peut les prendre en charge au plan financier. « Le taux de pénétration du gaz tourne autour de 50%. C'est, tout compte fait un taux respectable », selon notre interlocuteur. Plus loquace, M.Masmoudi,directeur des mines et de l'industrie (DMI) avance un taux de 62% de raccordement, couvrant 284 860 foyers. En plus du raccordement au gaz de ville, en 2006, de 26 714 foyers, 9700 autres ménages, situés dans six communes, y seront raccordés cette année, selon le DMI. Pas moins de 25 km linéaires seront ainsi réalisés. D'ici à 2009, l'on envisage de porter le nombre de clients à 40 000. Des communes de la périphérie d'Alger, telles que Rahmania, Mahelma, Douéra, Kheraïcia, ainsi que des localités à Raïs et à Sidi Moussa en seront pourvues. Pour M. Ouallouche, l'Etat a initié, depuis 2002, des programmes d'alimentation en gaz de ville « très ambitieux » qui sont au nombre de trois. Celui intitulé « interministériel », dont l'enveloppe est assez conséquente, a été lancé en deux ans. En plus des wilayas de Boumerdès et de Tipaza, placées sous la houlette de la direction régionale Alger, d'autres localités, à l'instar de Haï Djafri à Rouiba, des Eucalyptus ou encore plusieurs extensions à Tessala El Merdja, Saoula et Birtouta. Le programme appelé « Quartier et lotissement sociaux » (QLS) a été lancé, de son côté, en 2006. Il concernera les communes de Saoula, Bachdjarrah, El Harrach, Birkhadem, Oued Koreich et Bouzaréah. Les deux entreprises publiques Sonatrach et Sonelgaz financeront des raccordements dans le cadre d'un programme appelé « Sponsoring ». Brassant beaucoup d'argent, il touchera des quartiers à Bentalha, Raïs, El Mardja, Birtouta Ali Bouhadja, Ouled Mendil, Baba Hassen, Kheraïcia, Dar El Beïda et Bab Ezzouar. Evoquant le coût moyen du raccordement de chaque foyer, le DMI fera remarquer qu'il est de l'ordre de 360 000 DA alors que l'apport personnel exigé pour chaque bénéficiaire est de 10 000 DA. Réunis en coopérative, des clients potentiels de Sonelgaz, indique M. Ouallouche, peuvent aussi se prendre eux-mêmes en charge à hauteur de 65%. Un devis leur est fait par Sonelgaz qui participe à hauteur de 35%. Le coût forfaitaire du mètre linéaire de polyéthylène, matière adoptée par l'entreprise publique est de 15 000 DA. S'agissant du choix des localités, le directeur du gaz précisera qu'une fois le programme désigné, Sonelgaz participera à l'évaluation du nombre d'abonnés et de l'enveloppe à dégager. « Seulement, aucun quartier n'est préféré à un autre », soutient-il tout en signalant que Sonelgaz est désignée pour le mener à terme. La commune, la direction des mines et les services de la wilaya d'Alger en sont les seuls initiateurs. Autre projet d'envergure lancé en 1993 : la réfection du réseau intra-muros de la capitale. Le directeur technique du gaz indique qu'il est constitué essentiellement de conduites en fonte, lesquelles sont très fragiles. Sonelgaz se propose de remplacer 130 km de conduites en fonte par du polyéthylène, matière permettant une meilleure pression. Ce réseau sera refait en totalité fin 2008 début 2009. Des problèmes retardant le branchement interviennent, comme la réception du réseau qui est faite en retard par les entreprises sous-traitante. « Sonelgaz n'a pas pourtant intérêt à différer les branchements », lance M. Ouallouche, en assurant que des problèmes assez aigus interviennent quant à l'allimentation des foyers. CEs soucis sont pris à bras le corps, ces derniers mois, informe-t-il, à travers des montages financiers qui sont réalisés par Sonelgaz et la banque « pour permettre à l'abonné de payer par tranches ».